Accidents d’avion : des événements rares mais dont la fréquence augmente
L'accident spectaculaire survenu au Japon est un scénario catastrophe redouté dans les aéroports. En 2001, un brouillard recouvre l’aéroport de Milan, lorsqu’un jet percute un avion de ligne en décollage. Il s’écrase sur le dépôt à bagages, faisant 118 morts. En 2006, à Madrid, l’aile d'un avion a percuté un autre appareil sur le tarmac sans faire de victimes. Mais en 1977, une collision à l’aéroport de Tenerife fait 583 morts : le pire accident de l’histoire de l’aviation. "On est vraiment sur un événement particulièrement rare parce qu’il implique des erreurs et des incohérences de la part, peut-être, de l’avion qui se serait engagé au mauvais moment, de l’avion en approche qui ne l’aurait pas vu et qui se serait engagé sur la piste, de la tour de contrôle qui n’arrive pas réellement à suivre la situation", explique Xavier Tytelman, spécialiste en aéronautique.
Les incidents ont doublé
Mais les incidents sur le tarmac d’aéroport ont doublé ces dix dernières années selon un rapport de l’agence fédérale de l’aviation américaine. Chaque mois, des dizaines de chocs sont évités entre deux avions ou avec des engins routiers. Le rapport pointe le manque de personnel dans les tours de contrôle, et peu d’aéroports sont équipés de systèmes anticollisions. "On va dépasser les 4,5 milliards de passagers. (...) Donc ça demande encore plus de formations et encore plus d’équipements, notamment sur les petits aéroports", indique Gérard Feldzer, président d’Aviation Sans Frontières. Une nécessité alors que certains constructeurss estiment que le nombre d’avions dans le monde va doubler d’ici 20 ans.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.