Mobilisation des réservistes en Russie : les contestataires risquent la prison
Alors que les questions sur l’issue de la guerre en Ukraine demeurent, on dit Vladimir Poutine de plus en plus isolé, confronté à la première fracture visible en Russie, depuis qu’il a annoncé la mobilisation des réservistes, jeudi 22 septembre. Sa réponse, samedi : le limogeage de l’un de ses principaux généraux et une nouvelle loi alourdissant les peines de ceux qui envisagent de ne pas combattre.
Vladimir Poutine, contesté par une partie de son peuple, est de plus en plus isolé sur la scène internationale. Une mauvaise passe symbolisée par de nouvelles manifestations, samedi 24 septembre, à Moscou. Enfin plutôt, par ces centaines d’interpellations. Une femme est arrêtée, dès qu’elle scande son slogan contre la mobilisation des réservistes. En fait, il n’y a pas de rassemblement possible pour ces Russes, qui avaient donné la consigne de s’habiller en noir.
2 300 voitures fuient vers la Géorgie
Vladimir Poutine est donc obligé d’intensifier la répression, notamment contre ceux qui refusent de se battre. Il signe, samedi 24 septembre, un amendement prévoyant dix ans de prison pour les militaires qui désertent, mais aussi pour ceux qui fuient alors qu’ils ont été convoqués. Ce même jour, 2 300 voitures patientent à un poste frontière avec la Géorgie, avec à leur bord des Russes qui refusent d’aller au combat en Ukraine. Vladimir Poutine est aussi confronté à l’incompétence de certains de ses généraux, comme Dmitry Bulgakov, chargé de la logistique de l’armée russe, limogé samedi 24 septembre et remplacé par un autre général, visé par des sanctions occidentales pour son rôle dans le siège de Marioupol. Son nouveau défi organisationnel : convoquer des milliers de réservistes, les équiper, les former au plus vite et les acheminer vers le front.
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