Anne Franck : le mystère levé sur l'identité de son dénonciateur
Après six ans d'enquête et une trentaine d'experts mobilisés, on sait désormais qui a livré l'adresse d'Anne Franck et sa famille aux Nazis. Il s'agit du notaire Arnold Van den Bergh, qui faisait partie du Conseil Juif et Collaborationniste.
Le monde entier connait l'histoire d'Anne Franck, une adolescente juive qui, entre 1942 et 1944, avait livré dans son journal intime un récit quotidien de la période de l'Occupation. Arrêtée suite à une dénonciation, elle était décédée à l'âge de quinze ans, dans un camp de concentration. Pendant six ans, une trentaine d'experts ont enquêté pour savoir qui était à l'origine de cette dénonciation. "Nous avons enquêté sur plus de trente suspects dans vingt scénarios différents, laissant une piste que nous avons qualifié de scénario le plus probable, nous n’avons pas de certitude à 100%", précise Thijs Bayens, cinéaste.
Un notaire juif à l'origine de la dénonciation d'Anne Franck
Au cœur du scénario, une lettre anonyme adressée au père de la jeune fille après la guerre désignant un notaire juif, Arnold Van der Berg. Ce notaire aurait transmis des informations aux nazis afin de protéger sa famille. "Les nazis ont mis les juifs dans des situations absolument inextricables, dans des dilemmes terribles dans lesquels ils étaient obligés de dénoncer leurs voisins pour ne pas être eux-mêmes assassinés", raconte Iannis Roder, historien. Cette enquête fait l’objet d’un livre qui est publié aujourd’hui, le 18 janvier 2022.
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