Solidarité : pension de famille

Prendre le temps, échanger de tout et de rien, retrouver un quotidien paisible. Ici, dans la pension de famille de Toulaud (Ardèche) commence la reconstruction, sans limite de temps. Chaque pensionnaire a son histoire, son parcours de vie fait de ruptures, il ne s'agit pas de faire table rase, mais d'avancer avec un lieu pour point de départ.

Un milieu sécurisant

Pépita a souhaité ne pas montrer son visage. Elle habite à la pension depuis trois mois avec son chien Guizmo et pendant un temps l'animal a été le seul fil qui la retenait à la vie. "J'ai été harcelée et agressée, c'était une personne très dangereuse, j'ai dû quitter mon logement, ma famille, je croyais que je n’allais jamais m'en sortir, j'étais en enfer", explique-t-elle. Le principe de la pension de famille qui accueille cette année douze personnes, c'est d'offrir un intermédiaire entre les hébergements d'urgence et l'autonomie complète, apprivoiser le vide, la solitude, tout en étant dans un milieu sécurisant.