Mort d’Alain Delon : retour sur ses plus grands rôles au cinéma

À l’écran, Alain Delon n’est jamais ni tout à fait lui-même, ni tout à fait un autre. Acteur d’instinct, il est, comme les grands fauves, aussi fascinant qu’inquiétant. Sa carrière a explosé en 1960, avec Plein Soleil de René Clément. Delon a alors 24 ans, et incarne un éphèbe dangereux et ambigu. "Je dois tout à ce film", a-t-il souvent déclaré. C’est en effet en voyant Plein Soleil que Visconti le choisira ensuite pour Rocco et ses frères. Dans le rôle d’un boxeur sensible, il est bouleversant.

Des partenaires de légende 

Fasciné par Delon, Visconti lui offrira un autre chef-d’œuvre, Le Guépard, Palme d’or du Festival de Cannes en 1963. Delon joue Tancrède, le fougueux fiancé d’Angelica, la belle Claudia Cardinale. L’exigeant Jean-Pierre Melville sera son autre mentor. Ils feront trois films ensemble, dont Le Samouraï, où Delon joue un tueur à gages mutique et ténébreux. L’étoile de Delon a aussi brillé grâce à des partenaires de légende comme Jean Gabin, son parrain de cinéma, Jean-Paul Belmondo ou Romy Schneider, l’une des femmes de sa vie. Dans La Piscine, leur entente était torride.

Il a également cassé son image de séducteur en osant des films plus risqués. Dans Monsieur Klein, il jouait ainsi un collectionneur d’art confondu avec un homonyme juif durant d’Occupation.