Cash Investigation : Le business de la peur
En France, jamais la menace terroriste n’a été aussi forte. Dans ce contexte, un secteur a le vent en poupe : celui de la sécurité. Vidéosurveillance ou biométrie, le business pèse 10 milliards d’euros en France. Pendant un an, "Cash Investigation" a enquêté dans les coulisses de ce commerce florissant et révèle comment certains exagèrent les menaces, manipulent les chiffres. Diffusion lundi 21 septembre à 23 heures.
Aujourd’hui, les lecteurs d’empreintes digitales sont partout : pour ouvrir la porte de chambres d’hôtel, le portail d’une crèche ou déverrouiller un téléphone portable. Ils servent aussi dans les centrales nucléaires ou pour le contrôle aux frontières. Pourtant, un peu d’ingéniosité et de colle à bois suffisent aux enquêteurs de "Cash Investigation" pour démontrer que ces capteurs soi-disant hyperfiables peuvent être facilement piratés. Démonstration : l'équipe de "Cash Investigation" a réussi à tromper les portiques de sécurité de l’aéroport Charles-de-Gaulle.
Des chiffres bidon
Le commerce de la sécurité est fondé sur la peur. Et certains professionnels du secteur n’hésitent pas à exagérer les menaces pour vendre plus, avec l’aide d'"experts" très médiatiques. Elise Lucet et ses équipes dévoilent les chiffres bidon de l’usurpation d’identité, tirés d’une étude financée par… un vendeur de broyeuses à papier.
Vidéosurveillance : 40 000 caméras pour rien ?
"Cash Investigation" s’intéresse aussi aux 40 000 caméras de vidéosurveillance qui ont fleuri sur le territoire français. Leur efficacité est controversée. Pourtant, des communes s’endettent pour s’équiper, tandis que des élus de la République vantent les mérites de ce dispositif sécuritaire. Le marché de la "vidéoprotection" en France aujourd’hui, c’est un milliard d’euros. Si les statistiques de la délinquance ne baissent pas, les bénéfices des industriels, eux, grimpent en flèche...
Une enquête de Jean-Pierre Canet avec Jean-Marc Manach et Arthur Bouvard diffusée lundi 21 septembre à 23 heures.
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