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"Complément d'enquête". People et politiques : petits services entre amis ?

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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Line Renaud aux côtés du couple Macron, Mireille Mathieu, Enrico Macias, Didier Barbelivien ou Faudel s'engageant pour Nicolas Sarkozy, Gims soutien de Valérie Pécresse, Johnny Hallyday de Jacques Chirac... Engagement citoyen ou ralliement intéressé ? Pourquoi les artistes acceptent-ils de faire estrade commune avec des candidats ? Et pourquoi rechignent-ils tant à s'afficher aujourd'hui ? Comment les états-majors des partis négocient-ils des soutiens qui ne se révèlent d’ailleurs pas toujours gagnants ? Jusqu’où certains politiques ont-ils pu aller pour venir en aide à leurs soutiens les plus populaires ?

Elle a été de toutes les campagnes de Jacques Chirac, a soutenu Bertrand Delanoë candidat à la mairie de Paris, et Valérie Pécresse lors de la campagne régionale 2021. En 2017, elle a fêté les résultats du premier tour de la présidentielle à La Rotonde avec Emmanuel et Brigitte Macron. A 93 ans, Line Renaud est une star… très politique. Une artiste engagée – surtout à droite – capable de mobiliser son réseau pour faire avancer ses causes. Comme ce soir de novembre 2021, à deux pas de l’hôtel Matignon : pour remettre les prix de sa fondation, Line Renaud avait comme hôtes de marque le ministre de la Santé Olivier Véran ainsi que son "amie" Brigitte Macron. Le mari de cette dernière compte-t-il à nouveau sur le soutien de la star au printemps prochain ?

Un coup de jeune au candidat

C’est une règle non écrite de la présidentielle, un héritage des "années Mitterrand". Avant d’être l’élu du peuple, un bon candidat doit commencer par être celui des "people". En 1988, Jack Lang bâtit un comité de soutien XXL pour le président socialiste. Le slogan "Tonton laisse pas béton", popularisé par Renaud mais imaginé par les stratèges du PS, donne un sacré coup de jeune à François Mitterrand alors âgé de… 72 ans.

Une aventure risquée pour les artistes

A droite, c’est Nicolas Sarkozy qui reprend l’adage pour sa campagne victorieuse de 2007 en misant sur des têtes d’affiches très populaires comme Mireille Mathieu, Enrico Macias, Didier Barbelivien ou Faudel, le "petit prince du raï" qui était numéro un des ventes au moment de l'élection. Aux équipes de "Complément d’enquête", Faudel l’affirme aujourd’hui : cette aventure dans l’arène politique aurait tout simplement "ruiné (sa) carrière".

Récemment, c’est le soutien de Gims à Valérie Pécresse qui a fait polémique, en raison d’une subvention versée par le conseil régional d'Ile-de-France à une association dirigée par l’un de ses proches.     

Récompenses pour "services rendus" ?

Alors, engagement citoyen ou ralliement intéressé ? Pourquoi les artistes acceptent-ils de faire estrade commune avec des candidats ? Et pourquoi rechignent-ils tant à s'afficher aujourd'hui ? Comment les états-majors des partis négocient-ils des soutiens qui ne se révèlent d’ailleurs pas toujours gagnants ? Jusqu’où certains politiques ont-ils pu aller pour venir en aide à leurs soutiens les plus populaires ? "Complément d'enquête" revient sur les services dont a bénéficié Johnny Hallyday, en particulier quand Jacques Chirac était président de la République.

Une enquête réalisée par Nathalie Sapena, Elouën Martin et Frédérique Prigent.

Dans les fauteuils rouges : Michel Drucker, animateur et producteur de télévision.

La rédaction de "Complément d'enquête" vous invite à commenter l'émission sur Facebook ou sur Twitter avec le hashtag #ComplementDenquete.

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