: Vidéo Complément d'enquête. Ma vie sous les balles
A Marseille, onze hommes ont été abattus depuis le début de l'année 2016. "Complément d'enquête" est allé à la rencontre des habitants des quartiers nord, victimes collatérales de la guerre des cités.
Les règlements de comptes liés au trafic de drogue dans les quartiers nord de Marseille ont encore fait trois morts. Un soir de mars 2016, une douzaine de jeunes et d'enfants regardent un film dans la supérette de la cité Bassens. Deux jeunes surgissent et font feu à 22 reprises sur deux trafiquants. Une balle ricoche et tue une chauffeur-livreur étranger au trafic. Bilan : trois morts et trois jeunes blessés.
Le petit Yacine, 12 ans, caché derrière un congélateur pendant la fusillade, est encore terrorisé. Sa tante Zara raconte "le sang, les cadavres... C'était comme un attentat". Sa petite fille fait des cauchemars. Les mères qui viennent au local de son association n'en dorment plus. Les pères de famille, choqués, ont peur de se retrouver nez à nez avec une arme. Les trafiquants eux-mêmes ne sont pas rassurés face à la nouvelle génération : ils disent n'avoir jamais vu une telle détermination.
Un mur pour protéger l'école de La Bricarde ?
Juste après les descentes de police régulières et spectaculaires, le trafic reprend. A La Bricarde, les coups de feu retentissent en plein jour, même tout près des écoles. Matthieu Fauroux a rencontré une directrice très inquiète : les enfants lui rapportent des cartouches de kalachnikov trouvées en venant en classe. Pour protéger celle de La Bricarde, plus au nord, la sénatrice Samia Ghali réclame un mur. Dans la cité phocéenne, onze hommes ont été abattus depuis janvier. En tout, les fusillades ont fait plus de 100 morts depuis quinze ans.
Un sujet qui vous a beaucoup fait réagir sur Twitter :
#Bassens : les habitants en arrivent à regretter les *anciens" voyous, ceux qui avaient le "sens de l'honneur" ... #Marseille #cdenquete
— KariMAL2307 (@kariMAL2307) April 28, 2016
C'est donc pour ca qu'il y a peu de départ en Syrie depuis Marseille.. C'est trop dangereux pour les recruteurs de l'#EI #cdenquete
— Julien (@julienboulot) April 28, 2016
Un reportage de Matthieu Fauroux et Guillaume Marque, diffusé dans "Complément d'enquête. Violence : quand nos enfants nous font peur" le 28 avril 2016.
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