: Vidéo Le père de Matthieu, le meurtrier du collège Cévenol, se confie à "Complément d'enquête"

Leurs albums photo, ils les ont "beaucoup regardés après les crimes de Matthieu, pour comprendre ce qu'[ils] avaient pu louper dans cette histoire-là". Sophie et Dominique Moulinas se souviennent d'un petit garçon heureux. Dyslexique mais "calme, docile, curieux, adorable", leur fils aîné ne pose aucun problème. 

Pourtant, la maladie est déjà là : elle éclate à l'adolescence. A l'été 2010, à 16 ans, Matthieu viole une jeune fille de son village. Seize mois plus tard, il viole et tue Agnès Marin, 13 ans. Extrait de "Complément d'enquête" du 28 avril 2016.

"Je n'avais qu'une obsession, c'était de voir Matthieu"

Le père de Matthieu se rappelle le choc qu'il a ressenti après le premier crime de son fils, en voyant arriver les gendarmes un beau matin de départ en vacances. Il imagine "tout un tas de choses : le shit, un cambriolage de baraque, des grosses bêtises..." Un gendarme le prend à part et lui explique qu'il s'agit d'un viol. "Vous prenez un coup qui vous plaque au sol", se souvient-il.

Matthieu, jugé non dangereux par l'expert psychiatre, est libéré après quatre mois de détention provisoire. Le collège Cévenol, en Haute-Loire, accepte de le scolariser. Dans la nuit du 18 novembre 2011, Dominique Moulinas est informé par une policière que son fils a violé Agnès Marin, l'a tuée et a brûlé son corps. "Ça peut paraître choquant, mais je n'avais qu'une obsession, c'était de voir Matthieu, confie-t-il. Je me disais : 'Ton fils est fou.' Et c'est pour ça que je voulais le voir, en me disant : 'De toute façon, il a besoin de toi.'"

Extrait de "Mon fils, ce tueur", un reportage diffusé dans "Complément d'enquête. Violence : quand nos enfants nous font peur" le 28 avril 2016.