: Vidéo Victimes de l'Eglise : 20 millions d'euros, 200 000 euros par diocèse… l'institution pourrait-elle donner plus ?
Pour un document consacré à l'indemnisation des victimes de violences sexuelles commises au sein de l'Eglise, le diocèse de Bayonne a accepté de jouer la transparence. Son économe a bien voulu ouvrir ses comptes à "Complément d'enquête" et dévoiler son patrimoine : 39 millions d'euros de biens immobiliers.
La grande majorité ne sont pas des lieux de culte. Beaucoup ont été légués à l'Eglise par des fidèles. Certains lui rapportent même de l'argent : sur les quelque 220 bâtiments que possède le diocèse (dont 30 églises, mais aussi des presbytères, des salles paroissiales…), quelques immeubles sont mis en location. Ce qui représente "environ 250 000 euros par an", précise l'économe du diocèse.
Des réserves qui se chiffrent en millions d'euros
Plus de 85% de ces biens sont monnayables. Pour contribuer à l'appel des 20 millions d'euros demandés à tous les évêchés, Bayonne a vendu deux maisons et un immeuble, pour un peu plus de 1 million d'euros au total. Sur cette somme, 246 000 euros ont été réservés au fonds de dotation SELAM (fonds de Solidarité et de lutte contre les agressions sexuelles sur mineurs). Pourquoi pas la totalité ? L'économe explique que le diocèse de Bayonne verse déjà plus que la contribution moyenne de 200 000 euros, ce qu'il a lui-même choisi de faire en raison de sa taille relativement importante.
Les diocèses auraient-ils les moyens de donner davantage ? Outre leur patrimoine conséquent, nombre d'entre eux disposent de réserves d'argent qui se chiffrent en millions d'euros. Ainsi, à l'évêché de Bayonne, "la trésorerie représente une somme de 32 millions d'euros", selon l'économe. Dont "24 millions de placements, et 8 millions de disponibilités". Un confortable matelas de sécurité…
Extrait de "Victimes de l'Eglise : l'impossible réparation", un document à voir dans "Complément d'enquête" le 19 janvier 2023.
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