: Vidéo L'Expertibus, un commissaire-priseur itinérant à la recherche de trésors dans les campagnes

Dans nos greniers ou au fond de nos armoires dorment parfois des trésors ignorés. Des objets plus ou moins anciens que de nombreux Français cherchent à vendre, pour boucler des fins de mois rendues encore plus difficiles par l'inflation. Alors dans les campagnes, loin des zones commerciales, une camionnette un peu spéciale vient à leur rencontre : l'Expertibus.

De ville en ville, ce petit camion bleu nuit parcourt l'Occitanie pour récupérer leurs objets anciens, tableaux ou bijoux de famille. A bord, un commissaire-priseur s'est installé un (petit) bureau. Il s'appelle Marc Labarbe, et c'est lui qui a eu l'idée de ce cabinet d'expertise ambulant et gratuit, qu'il partage avec deux collègues.

"L'Expertibus arrive à apporter aux gens un complément qui leur est parfois indispensable. Les temps sont durs..."

Marc Labarbe, commissaire-priseur,

dans "Envoyé spécial"

Le matin du tournage d'"Envoyé spécial", une dizaine de personnes, surtout des retraités, sont impatientes d'échanger leurs bibelots contre quelques euros. Mais ils ne rapporteront pas d'argent à leur propriétaire ce jour-là. Marc Labarbe n'achète rien : il repère les pièces intéressantes, dont il fait une première estimation. Avec l'accord de leurs détenteurs, elles seront mises en vente aux enchères publiques, à Toulouse ou à Paris, sous deux à trois semaines. Le vendeur recevra son dû environ un mois plus tard. Le commissaire-priseur, lui, se rémunère grâce à une commission, de 18% en moyenne.

De grands espoirs placés dans de tout petits objets

Au rendez-vous de l'Expertibus, il y a forcément des déceptions, telles des pièces de vaisselle ou natures mortes sur toile, passées de mode. Un retraité venu tenter sa chance, accompagné de son fils, va avoir une excellente surprise. Et l'expert aussi... "Quand on vous dit qu'on trouve des trésors à la campagne !", s'exclame Marc Labarbe. Dans le petit bronze équestre qui lui est apporté, il reconnaît la patte de "l'un des plus grands sculpteurs animaliers, Antoine-Louis Barye".

La valeur de ce Bonaparte à cheval que le retraité tient de sa famille est estimée "entre 8 000 et 12 000 euros". Une somme qui tombe à pic pour aider Patrick Thomassin à "participer aux frais d'Ehpad" de sa femme, atteinte de la maladie d'Alzheimer. A raison de 2 500 euros par mois, elle représente six mois d'hébergement. Ce dénouement heureux en rappelle un autre à notre commissaire-priseur : "Il y a une dame à qui j'ai estimé 7 000 euros de bijoux, elle touchait 300 euros par mois. Cette dame a pleuré, parce qu'elle ne s'y attendait pas."

Extrait de "Les vide-greniers font le plein", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 12 décembre 2024.

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