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Avenue de l'Europe, le mag. Intégration : chacun ses méthodes !

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Article rédigé par franceinfo
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Echec scolaire, chômage, marginalisation, voire radicalisation : le modèle d'intégration à la française semble devenu inopérant sur une partie de la jeunesse issue de l'immigration. Qu'en est-il chez nos voisins européens ?

Au sommaire le 10 février :
- Grande-Bretagne : le compte est bon
- Grèce : bon sang ne saurait mentir
- Pays-Bas : les piliers du temple
- L'Œil de l'Européen

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Certains accusent l'abandon d'une idée, l'intégration républicaine, et d'une institution, le Haut Conseil de l'intégration. D'autres dénoncent un mythe et une "obsession" de l'assimilation... En tout cas, le "modèle" français est mal en point... Qu'en est-il chez nos voisins ? "Intégration : chacun ses méthodes", c'est le programme du magazine "Avenue de l'Europe" le 10 février 2016.

La France, ancienne "terre d'accueil", peine désormais à intégrer les jeunes issus de l'immigration. Dans un pays où le niveau d'études des parents influe fortement sur la réussite des enfants, ils sont massivement touchés par l'échec scolaire et terminent plus souvent leur scolarité sans diplôme. On le savait déjà, mais une note de France Stratégie (institution rattachée au Premier ministre) est venue le confirmer en mars 2015.

Radicalisation islamiste et afflux de migrants 

Les attentats du 13 novembre en France ont mis l'accent sur un phénomène de radicalisation à l'œuvre dans toute l'Europe. Le groupe Etat islamique surfe sur un sentiment de déclassement pour former une sorte d'"union européenne des jihadistes", selon la formule choc du sociologue Farhad Khosrokhavar, "une armée de réserve dont les acteurs sont les jeunes déclassés des cités ou des poor inner cities ( quartiers populaires des centres-villes )"

Les réactions sécuritaires face à l'afflux sans précédent de migrants, notamment des réfugiés syriens, se heurtant à des barbelés et de nouveaux murs, marquent par ailleurs une "défaite de l'idéal" européen de sociétés ouvertes et multiculturelles. Sale temps pour les immigrés et leur intégration... Sur la question, l'Union européenne a dégagé plusieurs grands principes, sans pour autant décider d'une politique commune : chaque Etat membre applique ses propres programmes, parfois radicalement différents.

Trois reportages et une invitée, Sabine Choquet, auteure d'Identité nationale et multiculturalisme, deux notions antagonistes ? (éditions Classiques Garnier). Et bien sûr "L'Œil de l'Européen"...

Grande-Bretagne : le compte est bon

En France, si une administration demande à un écolier, un étudiant ou un salarié quelle est l’origine de ses parents ou, pire, quelles sont ses préférences sexuelles, elle va susciter un tollé ! En Grande-Bretagne, c'est parfaitement légal.

Pour les Britanniques, les statistiques ethniques n'ont que du bon. Ce sont elles qui permettent d’adapter au plus juste les programmes d’intégration. Seulement, trente-cinq ans après leur mise en place, question représentation de la diversité, outre-Manche, on est souvent encore loin du compte.

Un reportage de Frédérique Maillard, Loïc Lemoigne et Mark Taylor.

Grèce : bon sang ne saurait mentir

Comment fixer la nationalité d'un enfant né de parents étrangers ? Droit du sol ou droit du sang ? En France, les deux coexistent. En Grèce, c’est encore le droit du sang, celui qui définit la citoyenneté par filiation, qui domine. Pour être grec, il faut être né de parents grecs ou avoir vécu de nombreuses années dans le pays. Pour les enfants nés en Grèce de parents étrangers, devenir grec représente un véritable parcours du combattant.

Introduire le droit du sol était l'un des grands chantiers de Syriza, le parti de gauche radicale arrivé au pouvoir début 2015. La législation a été assouplie, mais l'afflux de migrants complique la situation. Le pays compterait de 145 000 à 200 000 jeunes apatrides, exclus de fait du monde du travail et enfermés dans un no man's land juridique. En fait, "personne, pas même l’Etat, ne sait combien d’individus n’ont pas de nationalité", selon Nikos Odubitan, fondateur de l'association Génération 2.0.

Une enquête de Régis Nusbaum, Michel Langlade, Rosales Multon et Anne-Dominique Termont.

Pays-Bas : les piliers du temple

Protestants, catholiques, juifs, libéraux et socialistes vivaient pacifiquement côte à côte comme autant de "piliers" de la société... Chacun avec ses écoles, ses médias, ses clubs de sport ou ses syndicats. A la fin du siècle dernier s’y sont ajoutés les musulmans. Sur le papier, ce pays, le berceau du multiculturalisme, était le paradis du vivre-ensemble. Dans les faits, cette tolérance légendaire des Pays-Bas cacherait plutôt une grosse indifférence aux "allochtones", ces étrangers souvent marocains ou turcs.

Selon le sociologue Laurent Chambon, qui a siégé au parti travailliste néerlandais, "la culture nationale et les lieux de pouvoir ont toujours été dominés par les élites hollandaises traditionnelles, surtout protestantes, d’ailleurs". Et même, d'après lui, "le multiculturalisme néerlandais ressemble plutôt à une forme douce d’apartheid". Quoi qu'il en soit, le consensus semble avoir vécu. Une poignée de jeunes hommes néerlando-marocains le fait aujourd’hui voler en éclats.

Un reportage d’Amélie Delloye, Guy Sabin, Ludovic Jean et Marie-Agnès Blum.

L'Œil de l’Européen

Ah, les Français, leur sacro-sainte loi de 1905, leur religion de la laïcité et leur bien-aimée "autorité de l'Etat" ! En direct de la place de la Nation, à Paris, et en 2'30, le regard caustique de Stefan De Vries, correspondant néerlandais de RTL 4 en France, sur nos contradictions face à l'intégration. Avec la participation de Mohammed Chirani, consultant sur l'islam et auteur de Réconciliation française (éditions François Bourin).

Un reportage de Stefan De Vries, Yvon Bodin et Mark Taylor.

L'invitée : Sabine Choquet

Cette chercheuse de l'université de Fribourg, auteure d'Identité nationale et multiculturalisme, deux notions antagonistes ? (éditions Classiques Garnier), est interrogée par Véronique Auger et Hervé Favre, de La Voix du Nord, partenaire de cette émission.

La rédaction de "Avenue de l'Europe, le mag" vous invite à réagir à l'émission sur sa page Facebook ou sur Twitter avec le hashtag #AVDLE.

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