: Vidéo Pour Philippe Gloaguen, patron du "Routard", l'impact du tourisme de masse peut se gérer... avec un peu de volonté politique
Le fameux "Guide du Routard", c'est Philippe Gloaguen qui l'a fondé et le dirige. Il était l'invité du numéro "Vacances" du magazine "Avenue de l'Europe".
Chaque année, il s'en vend 2,5 millions d'exemplaires, rien qu'en France. Cette institution aujourd'hui vénérable a accompagné la démocratisation du tourisme. Le fameux "Guide du routard", c'est Philippe Gloaguen qui l'a fondé et le dirige. Il était l'invité du numéro "Vacances" du magazine "Avenue de l'Europe".
Le saviez-vous ? En vacances, ce sont les Belges (d'après l'invité du magazine) qui se montrent les plus respectueux. Et les Français ? "Ce ne sont pas les plus moches en voyage." Mais venons-en à la question du tourisme de masse. Faut-il faire comme à Dubrovnik, en Croatie, instaurer un quota de touristes ainsi que l'exige l'Unesco ? Pour P. Gloaguen, mieux vaudrait commencer par un numerus clausus pour les bateaux de croisière qui déversent des milliers de passagers au quart d'heure. De même à Venise, submergée et menacée par l'afflux des touristes. Au fond, selon lui, il s'agit d'un manque de volonté politique de gérer l'impact touristique... et de s'opposer aux lobbies qui en bénéficient.
Pour un numerus clausus à Venise et Dubrovnik
Ce tourisme de masse, n'est-ce pas la libre circulation des personnes et la monnaie unique dans la zone euro qui l'ont boosté ? Plus globalement, pour P. Gloaguen, ce sont les vols low cost proposés par les compagnies aériennes. Après les avancées permises par l'Union européenne (comme la fin imminente du roaming), Véronique Auger aborde les questions que soulève le phénomène Airbnb. Contrôler la fraude à la déclaration de location, ce n'est pas si compliqué, soutient son invité, puisque après Barcelone, Paris en fait une priorité. Fidèle à la philosophie de son guide, "le Routard" en chef rappelle enfin que "la démocratisation du voyage est un acquis social extraordinaire", et que "le tourisme reste la meilleure façon d'entretenir la paix". A la condition d'une bonne gestion... de la part de l'Union européenne notamment.
Une interview diffusée dans "Avenue de l'Europe" le 6 juin 2017.
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