Dimanche en politique : "On se retrouve encore une fois à devoir punir des particuliers parce qu’on n’a pas anticipé", déplore Marine Tondelier
Après une semaine de menaces et sa maison incendiée car il voulait installer un centre de demandeurs d’asile dans sa commune de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), l'élu Yannick Morez a démissionné. "Je lui ai envoyé plusieurs messages au moment de l’incendie puis au moment de sa démission", rappelle Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV, qui estime que "la République a reculé". "Il a fait appel à la préfecture, (…) il n’a pas eu de réponse. (…) Il a été abandonné", tranche-t-elle en saluant son "immense courage".
Après que des manifestations d’extrême-droite ont été interdites durant le week-end à Paris, la secrétaire nationale d'EELV en appelle également à la responsabilité de l’ARCOM, ex-CSA, qu’elle estime pas assez combatif contre les idées d’extrême-droite. "Sur CNews, dans Valeurs Actuelles, on laisse cette idéologie prospérer", regrette-t-elle, avant d’ajouter : "Je mets en cause l’ARCOM qui ne prends pas ses responsabilités, qui les laisse faire."
"Pour que les mesures soient acceptées, elles doivent être justes"
Interrogée au sujet des mesures restrictives relatives à la sécheresse, Marine Tondelier déplore que l’on "se retrouve encore une fois à devoir punir des particuliers parce qu’on n’a pas anticipé". "On a quand même un réseau d’eau qui fait perdre 20 à 30% de l’eau consommée dans les fuites, etc. Il faut un plan d’urgence pour travailler ce réseau", estime-t-elle tout en rappelant l’importance de la sobriété. "Pour que les mesures soient acceptées, elles doivent être justes", souligne-t-elle également.
Partage-t-elle la même vision de la croissance verte qu'Emmanuel Macron, qui s’est rendu à Dunkerque (Nord) dans la semaine, où une giga-usine de batteries pour voitures électriques va voir le jour ? "Je ne suis pas sûre qu’on mette les mêmes industries derrière les mêmes mots", répond la secrétaire national d’EELV.
Elle déplore que le président n’ait pas pris la peine de se rendre à Trith-Saint-Léger (Nord) auprès des salariés de Valdunes, une usine qui fabrique des roues pour les trains, menacée de fermeture. "L’industrie verte, c’est ça aussi : les transports en commun. (…) On ne laisse pas crever 435 salariées, par principe. Ils sont complètement oubliés, méprisés. Il vient à Dunkerque, à quelques kilomètres, il n’a même pas un mot à leur égard", s’agace-t-elle.
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