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Xavier Ragot (OFCE) : "Le niveau d’activité d’avant-crise, on va l’atteindre probablement fin 2021"

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 8 min
: L'éco
Article rédigé par franceinfo - Nicolas Kwant
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Xavier Ragot, président de l’Observatoire français des conjonctures économiques, est l’invité de Jean-Paul Chapel dans la matinale de France Info.

750 000 destructions d’emplois salariés en 2020. C’est ce que prédisait l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) en octobre dernier. Or, la catastrophe n’a pas eu lieu. Finalement, 283 000 emplois salariés ont été détruits en 2020 d’après l’Insee. "Ces prévisions assez pessimistes, en début de crise, au milieu de la crise, ont entraîné une évolution des dispositifs," explique Xavier Ragot, président de l’OFCE et invité de Jean-Paul Chapel. L’activité partielle, les aides aux entreprises, les prêts garantis par l’Etat… Autant de mesures qui ont permis d’éviter que la prévision devienne réalité, selon lui. "La façon dont on a géré cette crise en France, mais aussi en Europe, c’est complètement inédit," affirme-t-il, en référence à l’ensemble des dispositions mises en place pendant la crise.

De même, le taux de chômage à 8 % est "relativement stable" selon l’économiste, et il se rapproche de son niveau d’avant-crise. Ce chiffre ne comptabilise cependant pas l’activité partielle, qui inclut toujours près de 1 million de Français (610 000 selon la Dares en août 2021). "On est quand même en phase de sortie de cette crise," ajoute Xavier Ragot, qui préconise la précaution. "Il faut interpréter à la fois les chiffres du chômage et à la fois les chiffres qui font débat de pénurie de main d’œuvre avec un petit peu de prudence."

Pour le président de l’OFCE, la résurgence de l’inflation est une "bonne nouvelle". "On veut une hausse des prix de 2 % dans la zone euro," explique-t-il. "Ça donne des marges de manœuvre pour la négociation au sein des entreprises."

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