Budget 2025 : Michel Barnier "a entendu le cri de détresse envoyé par les départements", se félicite Martine Vassal
"Il a entendu le cri de détresse, envoyé par les départements de France réunis en congrès à Angers", indique ce vendredi sur franceinfo Martine Vassal, première vice-présidente des départements de France, présidente du département des Bouches-du-Rhône et présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence, après la décision de "réduire très significativement l'effort", demandé aux départements de France dans le cadre du budget 2025. Les présidents des départements réunis à Angers (Maine-et-Loire) sont opposés au budget 2025 qui prévoit un effort de cinq milliards d'euros d'économie pour les collectivités, dont 2,2 milliards pour les départements.
"Il a eu un discours d'humilité", reconnaît Martine Vassal. "C'est un ancien président de conseil départemental. Il l'a été pendant 17 ans. Il connaît parfaitement nos problématiques", poursuit-elle. "Aujourd'hui, nous avons une augmentation très forte de nos dépenses de solidarité, notamment que ce soit le RSA (revenu de solidarité active), l'APA (Allocation personnalisée d'autonomie) et nous avons une diminution de nos recettes. (...) On nous a enlevé les moyens de pouvoir compenser nos dépenses", regrette-t-elle. "Nous avons attiré l'attention du Premier ministre sur la situation précaire dans laquelle étaient les départements, ils étaient 15 l'année dernière, ils sont 30 cette année, ils seraient 80 sur 103", à connaître des difficultés financières "si on appliquait le PLF 2025."
"Rectifier le tir"
Nous avons vu "avec le Premier ministre et avec le Sénat pour rectifier le tir de ce PLF qui met de nombreux départements en danger", avance Martine Vassal. S'agissant de la réduction des efforts annoncés par Michel Barnier, "aujourd'hui, nous n'avons pas de chiffres. Le Premier ministre s'est engagé pour que ce qui nous avait été demandé à l'origine soit diminué de manière significative, maintenant, il va falloir travailler avec les sénateurs". Le budget sera examiné par les sénateurs "pour pouvoir avoir quelque chose d'équilibré, d'acceptable, le pays nécessite que nous fassions des efforts. Mais il n'est pas question que nous sacrifiions notre avenir collectif et l'avenir de nos populations".
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