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Cédric Villani : "Si on me demande mon avis, je dirais non, il ne faut pas l'exclure", répond le député LREM Bruno Bonnell

Cédric Villani est menacé d'exclusion de La République en marche parce qu'il maintient sa candidature dissidente à la mairie de Paris. Ce n'est pas une solution pour le député LREM du Rhône Bruno Bonnell.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le député LREM Bruno Bonnell, invité de franceinfo. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Si on me demande mon avis, je dirais non, il ne faut pas l'exclure", a réagi mercredi 22 janvier sur franceinfo, le député LREM du Rhône Bruno Bonnell, candidat aux élections municipales à Villeurbanne, après les demandes faites par LREM à Cédric Villani de choisir entre le parti et sa candidature dissidente à Paris, faute de quoi le mathématicien serait exclu du mouvement présidentiel.

"S'il avait fallu prendre des décisions, c'était au tout début de ce lancement" de la campagne des municipales, estime Bruno Bonnell. Pour lui, l'exclusion n'est pas une solution. "Cédric Villani a raison. L'ADN d'En Marche, c'est d'essayer de faire de la politique autrement"ajoute-t-il.

Je crois qu'il ne faut pas qu'on se banalise comme un parti comme les autres. Il faut qu'on garde cette fraîcheur.

Bruno Bonnell

à franceinfo

Bruno Bonnell espère que, entre "une candidature de passion d'un côté, et une candidature de raison de l''autre", les deux démarches de Cédric Villani et de Benjamin Griveaux "vont converger pour une victoire pour la République en Marche".

"Je ne suis pas le Villani de Villeurbanne"

Bruno Bonnell se présente aux élections métropolitaines et municipales à Villeurbanne alors que le premier adjoint de la ville Prosper Kabalo a déjà été investi par LREM pour la mairie. Mais le député du Rhône l'affirme : "Je ne suis pas le Villani de Villeurbanne." Selon lui, la situation politique "n'a rien à voir avec celle de Paris. On a une offre à Villeurbanne qui s'est concentrée autour d'un programme commun de la gauche allant de LFI à PS. De l'autre côté, on veut porter une alternative."

Bruno Bonnell défend que "l'innovation démocratique n'est plus une affaire de parti", mais "une affaire de projet". Mais face à la menace qui pèse sur Cédric Villani, Bruno Bonnell pense que la même chose pourrait alors lui arriver. "L'exclusion, cela pend au nez à tous les gens qui veulent affirmer une différence chez En Marche. Mais il n'y a pas de fronde là-dedans, je suis totalement cohérent avec le projet présidentiel."

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