Covid-19 : "Les Français sont raisonnables, il faut arrêter la course à l'échalote de la mesure la plus restrictive", estime le porte-parole du RN
Laurent Jacobelli s'oppose à l'idée d'un pass vaccinal souhaité par le gouvernement. Selon le porte-parole du Rassemblement national, cela revient à créer deux catégories de Français. Il préfère un retour aux tests gratuits.
"Les Français sont raisonnables, il faut arrêter la course à l'échalote de la mesure la plus restrictive", a déclaré vendredi 24 décembre Laurent Jacobelli, le porte-parole du Rassemblement national, invité du 18:50 franceinfo, alors que la France vit une nouvelle fois des fêtes de Noël sous Covid, et que les chiffres de contaminations battent chaque jour des records.
"Les Français se vaccinent, se font tester avant d'aller en famille", a-t-il déclaré, estimant que "l'idée même d'un pass vaccinal" prévu par le gouvernement en tout début d'année prochaine "est une folie".
"Le pass vaccinal n'a pas de sens, car on sait que, même en étant vacciné, on peut transmettre le virus."
Laurent Jacobelli, porte-parole du Rassemblement nationalà franceinfo
"Français de seconde zone"
Il plaide plutôt pour rendre à nouveau les tests gratuits pour tous. "C'est se tester qui est la meilleure des options, j'ai l'impression que le gouvernement fait un peu tout à l'envers et qu'il joue la politique de l'angoisse", a-t-il dénoncé. Pour lui, le pass vaccinal implique de "créer une catégorie de Français de seconde zone, ceux qui ne sont pas vaccinés."
Autres mesures avancées par le Rassemblement national : un "meilleur contrôle des frontières", la mise en place de purificateurs d'air et une augmentation des moyens pour les traitements, "sinon on va vivre pendant des années à coup de cinquième, sixième, septième dose de vaccin. On est en train de détruire le quotidien des Français et ce n'est plus acceptable."
Interrogé sur l'élection présidentielle, Laurent Jacobelli assure que Marine Le Pen lancera en grande pompe sa campagne, lors d'un meeting à Reims, le 15 janvier. "Elle donnera les grandes lignes stratégiques de son programme", a-t-il expliqué, tout en écartant les menaces que feraient peser Valérie Pécresse sur la candidature du RN. "Marine Le Pen est pragmatique, elle agit en future cheffe d'Etat, quand Mme Pécresse, elle, change d'avis au grès du vent", a-t-il attaqué.
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