L'union de la gauche "est nécessaire quand elle est possible mais contreproductive quand elle est artificielle", pour Manuel Bompard
Le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon estime sur franceinfo que le rassemblement "est en train de s'opérer" autour du candidat La France insoumise à l'élection présidentielle.
L'union de la gauche "est nécessaire quand elle est possible mais contre-productive quand elle est artificielle", a déclaré sur franceinfo Manuel Bompard, le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise), après l'appel mercredi 8 décembre d'Arnaud Montebourg à un rassemblement de la gauche pour l'élection présidentielle de 2022.
"Ce rassemblement est en train de s'opérer autour de la candidature de Jean-Luc Mélenchon, avec des militants mais aussi des gens qui viennent du monde syndical, associatif", a-t-il assuré. Il rappelle les "divergences de projets de fond" avec la candidate du Parti socialiste Anne Hidalgo par exemple. "La gauche est faible, certes, mais aussi parce que le PS a désespéré les catégories populaires quand il était au pouvoir entre 2012 et 2017", estime Manuel Bompard, insistant sur "l'orientation de rupture" du candidat de La France Insoumise.
"Ce qu'il faut faire, c'est se retrousser les manches"
Dans un sondage Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et Le Parisien-Aujourd'hui en France publié mercredi, Jean-Luc Mélenchon est à 8% des intentions de vote, et l'addition des candidats de gauche dépasse les 20%. "Malheureusement, il ne suffit pas d'additionner les candidatures pour additionner les électorats", a réagi Manuel Bompard. "Ce qu'il faut faire, c'est se retrousser les manches pour convaincre les citoyennes et les citoyens qu'il y a un autre avenir possible pour notre pays, il faut parler des questions qui préoccupent le pays, pas seulement des appareils politiques", a-t-il avancé, dénonçant le bilan d'Emmanuel Macron qui a fait "exploser les inégalités."
Sur la fin de quinquennat du président, le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon estime qu'Emmanuel Macron doit se déclarer candidat. "Maintenant on connaît le casting de l'élection présidentielle, ce serait honnête et loyal qu'il le fasse, parce qu'en attendant il profite de sa fonction de chef de l'Etat", a-t-il avancé, estimant qu'il y a "un mélange des fonctions entre le candidat et le chef de l'exécutif."
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