Licences de pêche post-Brexit : un député Les Républicains du Pas-de-Calais favorable à "un bras de fer" en organisant "quelques pénuries"
Pierre-Henri Dumont a estimé lundi sur franceinfo que le dialogue avec le Royaume-Uni "ne fonctionne pas", alors qu'Emmanuel Macron a assuré que la discussion se poursuivra avec Londres mardi.
Alors que les discussions entre Paris et Londres sur les licences de pêche post-Brexit doivent se poursuivre mardi 2 novembre selon une déclaration d'Emmanuel Macron, le député Les Républicains du Pas-de-Calais Pierre-Henri Dumont a demandé lundi sur franceinfo "un bras de fer" avec le Royaume-Uni. "Aujourd'hui, il manque 50% des licences de pêche normalement promises par le Royaume-Uni aux pêcheurs français. Ce n'est pas tolérable",estime-t-il.
"Il y a différents moyens" pour sortir du conflit et "avoir ces licences de pêche", affirme-t-il. "La première des solutions, c'est de dialoguer avec le Royaume-Uni mais cela ne fonctionne pas." Il évoque une "deuxième solution", qui consiste à "faire appel à l'arbitrage qui est prévu dans le cadre du traité post-Brexit. Cela n'a pas encore été fait. Il faut que ce soit enclenché."
Des "actions coup de poing"
Selon Pierre-Henri Dumont, le bras de fer "ne peut pas passer par une interdiction pure et simple de débarquer le produit de la pêche des Britanniques en France" car des emplois sont menacés. "La transformation du produit de la pêche des Britanniques, ce sont 1 500 salariés français qui pourraient se retrouver du jour au lendemain sans emploi."
Le député du Pas-de-Calais prône notamment "un plus grand contrôle de la coquille Saint-Jacques" pêchée par "les Britanniques qui ont les licences". Il faut "faire en sorte qu'ils ne dépassent pas le tonnage autorisé". Il demande encore que soit "contrôlé que tout est en règle au niveau des licences de pêche".
Pierre-Henri Dumont plaide enfin pour "quelques actions coup de poing" à mettre en place : "Au moment des fêtes de fin d'année faire en sorte de faire beaucoup de zèle au niveau des douaniers, bloquer pendant un jour ou deux des produits frais pour que, sur les étals britanniques au moment de Noël, il y ait quelques pénuries afin de leur faire comprendre que nous aussi, on peut entamer un bras de fer."
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