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Nouvelles brigades de gendarmerie annoncées par Emmanuel Macron : "Il y avait une urgence" et "ça va dans le bon sens", reconnaît le maire d'Issoudun et vice-président de l'AMF

"Il y a urgence car il faut rappeler que plus de 500 gendarmeries ont été supprimées, essentiellement du temps de Monsieur Sarkozy", a indiqué André Laignel, invité lundi de franceinfo, quelques heures après l'annonce de 238 nouvelles brigades de gendarmerie dans les zones rurales.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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André Laignel, maire d'Issoudun (Indre) et vice-président de l'Association des maires de France (AMF). (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Oui, il y avait une urgence, il y a une nécessité", a indiqué lundi 2 octobre sur franceinfo le maire PS d'Issoudun et vice-président de l'Association des maires de France, après l'annonce de 238 nouvelles brigades de gendarmerie dans les zones rurales par Emmanuel Macron

>> CARTE. Découvrez les 238 nouvelles brigades de gendarmerie

"Il y a urgence car il faut rappeler que plus de 500 gendarmeries ont été supprimées, il y a une quinzaine d'années, essentiellement du temps de Monsieur Sarkozy", poursuit André Laignel, maire PS d'Issoudun dans le département de l'Indre où deux nouvelles brigades, à Velles et à Villedieu-sur-Indre, ont été annoncées. La disparition de ces 500 gendarmeries "a conduit à ce qu'il y ait beaucoup de difficultés avec des brigades qui couvrent des territoires très grands, regrette André Laignel, ce qui fait que le temps de réaction est très insuffisant par rapport à l'urgence que peut représenter l'intervention de la gendarmerie".

Insuffisant face à la montée de la délinquance en milieu rural

Le vice-président de l'Association des maires de France a fait ses comptes, "ce sont 500 gendarmeries qui ont été supprimées et là c'est moins de 100 qui vont être rétablies, l'autre partie étant des brigades mobiles, précise-t-il, encore faudrait-il vérifier que ces brigades mobiles sont bien des brigades nouvelles, avec des effectifs nouveaux parce qu'il y a déjà dans la plupart des départementss ruraux, des brigades mobiles qui vont au coup par coup sur telle ou telle partie du territoire".

Selon lui, l'installation de ces nouvelles brigades de gendarmerie, ne constituent pas une réponse suffisante face à la montée de la délinquance en milieu rural : "Je ne dirais pas que c'est suffisant", même si "ça va dans le bon sens, il faut le reconnaître"

"On nous annonce que tout cela s'étalera jusqu'en 2027, il faudra vérifier à quel rythme réel tout cela est mis en place"

André Laignel, vice-président PS de l'Association des maires de France

sur franceinfo

Le maire d'Issoudun "s'interroge" aussi "sur les choix des communes qui ont été retenues", car selon les remontées qu'il a eues "un certain nombre de départements" pensent "que les choix pourraient être plus politiques que cohérents par rapport aux problèmes de délinquance et de sécurité". Selon lui, "cela va demander un examen attentif département par département des décisions qui ont été prises et qui ne sont pas toujours conformes au dialogue qui a eu lieu sur le territoire".

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