"Ocean Viking" : "Il faut que la solidarité européenne joue, s'exerce pleinement", exhorte Michèle Rubirola, première adjointe à Marseille
Avec 234 migrants à son bord, le bateau affrété par SOS Méditerrannée n'a pas toujours pas accosté dans un port européen.
"Tout le monde doit accueillir les personnes qui sont en situation de détresse en mer, la France comme les autres pays", a rappelé mercredi 9 novembre sur franceinfo Michèle Rubirola, première adjointe au maire de Marseille, alors que l'Ocean Viking, navire humanitaire est en mer Méditerranée avec 234 migrants à son bord. Le navire est en mer depuis 19 jours.
Interrogé sur le fait de savoir si Marseille peut accueillir l'Ocean Viking, elle estime que "c'est une décision qui appartient à l'État et on voit que cette solution extrême est le résultat dramatique d'un échec critique de tous les Etats membres de l'Union européenne et des États associés", qui n'arrivent pas "à faciliter la désignation d'un lieu sûr pour le débarquement des 234 rescapés à bord de l'Ocean Viking".
"Nous on est prêts, on est en capacité tout comme d'autres villes à les accueillir si l'Etat nous le demande."
Michèle Rubirola, première adjointe au maire de Marseilleà franceinfo
"Il faut que la solidarité européenne joue, s'exerce pleinement que les pays accueillent et qu'ensuite la répartition se fasse entre tous les États" et "l'accueil ne se limite pas seulement à permettre à un bateau d'accoster, mais c'est de pouvoir les recevoir dignement et les accompagner dans leur intégration", a détaillé Michèle Rubirola.
"L'attitude du gouvernement italien est inacceptable"
L'Ocean Viking "a vocation à être accueilli en Italie", a souligné Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, mercredi sur franceinfo. "L'attitude du gouvernement italien est inacceptable", a-t-il ajouté. L'Italie doit respecter "ses engagements européens". "Je ne sais pas ce qui se joue entre Paris et Rome", a réagi Michèle Rubirola "mais c'est un problème de politique européenne et avec une Italie qui a désormais à sa tête une coalition de droite et d'extrême droite, ça va être compliqué pour les migrants d'accoster sur les côtes italiennes, mais quand même le règlement est que tout le monde doit accueillir les personnes qui sont en détresse en mer", a insisté la première adjointe au maire de Marseille.
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