Procès de Jean-Luc Mélenchon : la députée LFI Danièle Obono dénonce "une instrumentalisation de la justice à des fins politiques"
La député LFI de Paris était l'invitée de franceinfo jeudi lors du premier jour du procès des "insoumis".
"Nous constatons qu'il y a une instrumentalisation de la justice à des fins politiques et nous répondons politiquement", a soutenu jeudi 19 septembre sur franceinfo, la députée La France insoumise de Paris Danièle Obono. Jean-Luc Mélenchon, le patron de La France insoumise, et cinq autres prévenus sont jugés depuis jeudi devant le tribunal de Bobigny pour "actes d’intimidation envers un magistrat et un dépositaire de l’autorité publique, rébellion et provocation" après la perquisition du siège de La France insoumise en octobre 2018.
>>> Retour sur la première journée du procès des "insousmis"
Selon Danièle Obono ce genre de procès "affaiblit la démocratie en attaquant les oppositions politiques mais aussi sociales, environnementales etc. On a vu ça en France depuis les "gilets jaunes" jusqu'au procès des décrocheurs".
La perquisition avait été menée au siège de LFI à Paris dans le cadre de deux enquêtes du parquet de Paris, sur les comptes de la campagne présidentielle de 2017 et sur les conditions d'emploi d'assistants d'eurodéputés de la France insoumise. Mais "le Parlement avait vérifié" et "avait jugé qu'il n'y avait pas de quoi signaler" ces faits a argumenté Danièle Obono.
Ce que nous disons depuis le début c'est qu'il y a une focalisation, une disproportion des moyens de la police, de la justice et des médias sur Jean-Luc Mélenchon et le mouvement La France insoumise
Danièle Obonoà franceinfo
Selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro publié jeudi, la cote de popularité de Jean-Luc Mélenchon a chuté de 14 points en deux ans et les trois-quarts des Français ont une mauvaise opinion du patron de LFI.
Pour Danièle Obono, si "l'image de Jean-Luc Mélenchon a été ternie", c'est parce qu'elle a "été réduite à ces quatre secondes d'un moment de révolte. Mais ça c'est la responsabilité médiatique aussi", a-t-elle conclu.
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