Sobriété énergétique : réduire les consommations des entreprises de 10% "n'est évidemment pas assez", déplore Aurélien Taché
Le député écologiste estime que la Première ministre Elisabeth Borne "est restée encore une fois très floue" lors de son discours face au Medef lundi sur la sobriété énergétique.
La Première ministre, Elisabeth Borne a invité, lundi 29 août, les entreprises à établir en septembre des "plans de sobriété" énergétique, consistant à réduire leurs consommations de 10% en deux ans. "Ce n'est évidemment pas assez", a déploré lundi sur franceinfo Aurélien Taché, député écologiste-Nupes du Val-d’Oise.
Le député estime que la cheffe du gouvernement "est restée encore une fois très floue sur ce qui se passerait si ces consommations n'étaient pas faites". S'il approuve le constat fait par Elisabeth Borne d'un "risque de pénurie", Aurélien Taché ne "comprend pas que l'on puisse faire ce type de constat et ne pas mettre des solutions en face, ne pas faire des choix politiques".
"Être dans un véritable pacte" avec les entreprises
Aurélien Taché prend exemple sur l'Allemagne où le ministre de l'Economie et du Climat a pris "toute une série de mesures tout à fait claires" avec "le chauffage à pas plus de 19 degrés" dans les entreprises, "l'obligation de pompes à chaleur, un plan sérieux de développement de l'hydrogène". Il dénonce le fait que, dans le même temps, la France a voté "au mois de juillet, au mois d'août le retour du gaz de schiste dans la loi pouvoir d'achat". Et selon lui Emmanuel Macron "est prêt à en acheter aux Algériens aujourd'hui. Tant pis pour ce que cela causera pour la planète et le vivant".
Alors qu'Elisabeth Borne a donné rendez-vous aux chefs d'entreprise "début octobre" pour tirer un "premier bilan" de ces plans d'économies d'énergie, Aurélien Taché ne veut pas stigmatiser les entreprises mais souhaite "être dans un véritable pacte" avec elles.
"Je souhaite que le politique fasse son rôle et régule. Les entrepreneurs le disent : c'est à vous de nous montrer le cap."
Aurélien Taché, député écologiste-Nupes du Val-d’Oiseà franceinfo
Il faut, selon lui, faire cette régulation "en dialoguant, mais il faut le faire aussi en conditionnant un certain nombre de choses. Il y a des aides aujourd'hui qui ne devraient plus être versées quand des objectifs sérieux de réduction des gaz à effet de serre ne sont pas soumis".
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