Violences policières : "La diversité même de notre police" montre "que nous ne sommes pas dans la même configuration qu'aux Etats-Unis" affirme Aurore Bergé
La porte-parole LREM tient à ce qu'on n'oublie pas qu'au moment des attentats de 2015, "nous avons eu des policiers qui ont été pris pour cible parce qu'ils étaient policiers et parce qu'ils étaient issus de la diversité".
"La diversité même de notre police permet d'attester que nous ne sommes pas dans la même configuration qu'aux Etats-Unis", a affirmé jeudi 4 juin sur franceinfo la députée des Yvelines Aurore Bergé, porte-parole LREM, après les mobilisations qui ont rassemblé des milliers de personnes cette semaine pour dénoncer le racisme et les violences policières, en France et aux États-Unis.
Ne pas oublier les attentats de 2015
Aurore Bergé entend les prises de position qui appellent à se "réveiller" face au racisme. "Mais se réveiller, cela veut dire aussi qu'il faut accepter que la France, heureusement, ce n'est pas les États-Unis. Qu'il y ait un problème de racisme systémique aux États-Unis qui s'exprime, y compris au sein de la police, peut-être. On n'est pas du tout du tout dans la même configuration en France. On a une police qui est elle-même diverse."
La députée se dit "profondément heurtée" après avoir vu des images montrant un policier noir être pris à partie lors d'une manifestation, "en disant, tu trahis la cause, avec des manifestants qui l'ont ciblé lui. Ça c'est un problème". "Réveillons-nous, c'est aussi considérer que la diversité de notre police est une chance, est une force, et qu'on ne peut pas comme ça accuser un homme uniquement parce qu'il a fait le choix de l'engagement", souligne Aurore Bergé. Elle tient à ce qu'on n'oublie pas qu'au moment des attentats de 2015, "nous avons eu des policiers qui ont été pris pour cible parce qu'ils étaient policiers et parce qu'ils étaient issus de la diversité".
Quand on est dans une crise sanitaire, on est heureux d'avoir des policiers qui sont en première ligne pour permettre de faire respecter l'ordre public dans notre pays
Aurore Bergé, députée LREM des Yvelines
Jeudi 4 juin, le parquet de Strasbourg a saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour qu'une enquête soit menée après que des images de vidéosurveillance ont montré un policier frapper un homme en garde à vue. "Nous sommes dans un État de droit, et dans une démocratie", rappelle Aurore Bergé. "À partir du moment où il y a un dérapage qui est constaté, alors il y a une enquête qui est diligentée. Et si les faits sont avérés, évidemment, il y a une condamnation, et une condamnation exemplaire qui doit être faite."La députée LREM martèle que "notre police est surtout là et avant tout pour nous protéger. Et c'est ce qu'elle fait au quotidien. Quand on manifeste, on est aussi heureux d'avoir la police à ses côtés pour protéger les manifestants. ".
Faire croire que de manière systémique, notre police serait une police raciste, non seulement je ne suis pas d'accord, mais rien ne le montre dans les faits.
Aurore Bergé, députée LREM
Aurore Bergé a également réagi au rapport de la commission d'enquête sénatoriale sur l'incendie de Lubrizol de Rouen qui épingle la gestion du gouvernement. "Le Sénat utilise très régulièrement en ce moment un certain nombre de leviers qui sont des leviers politiques pour attaquer l'action du gouvernement", estime la porte-parole LREM. Les sénateurs estiment notamment que l'ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn a tardé à identifier le risque sanitaire.
"Si Agnès Buzyn devait être interrogée, elle aurait pu être tout à fait interrogée", estime Aurore Bergé. "La commission d'enquête avait toute liberté de pouvoir interroger celles et ceux qui le souhaitent et qui prêtent serment devant la commission d'enquête. Les choses sont extrêmement officielles, extrêmement encadrées", précise la députée. "Après, on n'est pas sans savoir ou sans ignorer que le Sénat fait parfois aussi un peu de politique dans la manière avec laquelle il choisit tel ou tel" sujet d'enquête.
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