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Frappe américaine en Syrie : Marion Maréchal-Le Pen "aurait préféré une enquête internationale indépendante"

La députée Front national, invitée de franceinfo vendredi, a réagi à la décision du président américain Donald Trump, d'ordonner une frappe ciblée sur une base aérienne en Syrie, la nuit dernière.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Marion Maréchal-Le Pen, députée de Vaucluse. (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

Marion Maréchal-Le Pen, députée Front national (FN) du Vaucluse, invitée de franceinfo vendredi 7 avril, a réagi à la frappe militaire américaine en Syrie, dans la nuit de jeudi à vendredi. "J'aurais préféré une enquête indépendante internationale", a réagi l'élue FN. "Il y a des intérêts politiciens derrière et c'est un peu dommage pour l'équilibre du monde", a-t-elle ajouté, précisant qu'elle "ne défend pas Bachar Al-Assad, mais l'intérêt des Français".

"La frappe américaine est en contradiction avec les propos de Donald Trump sur la non-ingérence dans ces pays", a expliqué la députée FN du Vaucluse. "Il y a un soupçon unanime à l'égard de Bachar Al-Assad, mais il faudrait une enquête indépendante internationale sur l'attaque de mardi", a ajouté la députée frontiste qui regrette une décision "précipitée".

Poutou "en pyjama" a été "diffamant"

Lors du débat télévisé entre les 11 candidats à la présidentielle mardi, Philippe Poutou a pris à partie Marine Le Pen sur son immunité, lançant qu'il n'y avait "pas d'immunité ouvrière". Marion Maréchal Le Pen a regretté que "tout le monde se soit pâmé" devant la déclaration du candidat du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). "C'est un peu facile de jeter l'opprobe et d'insulter sans apporter de preuve. Il y a eu de l'enthousiasme généralisé parce qu'il est venu en pyjama et qu'il ne s'était pas rasé."

"C'est l'adage calomniez, calomniez il en restera toujours quelque chose et ça permet à Philippe Poutou de faire son show", a réagi la députée du FN.

Interrogée sur les affaires d'emplois fictifs présumés concernant des membres du Front national, Marion Maréchal-Le Pen a déclaré sur franceinfo vendredi qu'il y avait "une instrumentalisation manifeste de la justice par le pouvoir politique". A savoir si elle croit en un cabinet noir comme François Fillon, la députée frontiste du Vaucluse a répondu par l'affirmative. "Il y a des journalistes qui, semble-t-il, ont enquêté dessus, Après ils ont pinaillé sur le terme 'cabinet noir',ils étaient mal à l'aise sur le terme, appelez-ça comme vous voulez, manifestement, aujourd'hui, il y a une instrumentalisation de la justice", a insisté la députée sans pour autant cibler nommément François Hollande. "Qui a intérêt à cela ?", a-t-elle ajouté. 

"Pas de politique toute ma vie"

Appelée à s'exprimer sur son avenir en politique avec en ligne de mire les législatives de juin prochain, Marion Maréchal-Le Pen a refusé de s'engager formellement sur franceinfo vendredi. "Je suis investie par le parti qui est le mien, mais c'est à moi de faire le choix au moment opportun", a indiqué la députée FN du Vaucluse. "Je n'ai pas d'hésitation, mais ce n'est pas l'heure d'en parler, on est en pleine élection présidentielle", a-t-elle expliqué. "Il est hors de question que je puisse nuire à cette campagne en parlant de mes choix futurs et personnels. C'est encore trop tôt pour en parler."

La députée du Vaucluse a, par ailleurs, rappelé qu'elle ne s'engageait pour une candidature "qu'auprès de mes électeurs et de mes militants", et pas auprès des médias. "J'ai toujours dit que je ne ferai pas de politique toute ma vie", a aussi assuré Marion Maréchal-Le Pen.

Regardez l'intégralité de l'intervention de Marion Maréchal-Le Pen sur franceinfo le vendredi 7 avril.

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