La nouvelle police de proximité est "un contresens", selon Georges Fenech
Le secrétaire national LR, en charge de la justice, invité de franceinfo jeudi, estime que la mise en place d'"une police de la sécurité du quotidien" ne tient pas compte du contexte actuel de la menace terroriste.
Georges Fenech, ancien député du Rhône, chargé des questions de justice au parti Les Républicains, a réagi au retour de la police de proximité annoncé pour la fin de l'année par le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb. Invité de franceinfo jeudi 17 août, l'ancien magistrat a estimé que la mise en place de cette promesse de campagne d'Emmanuel Macron, n'était pas adaptée au contexte actuel.
La nouvelle police de proximité "un contresens aujourd'hui" pour G. Fenech, ancien député LR chargé des questions de sécurité #8h30politique pic.twitter.com/jU2JOaVKES
— franceinfo (@franceinfo) 17 août 2017
"Aujourd'hui, il y a une menace terroriste et redéployer les fonctionnaires de police dans un rôle de proximité (...) en les détournant de leur mission première qui est d'assurer la sécurité des personnes, je trouve que c'est un contresens", a déclaré Georges Fenech.
Interrogé sur le déploiement de la force Sentinelle, l'ex-député a estimé qu'il fallait progressivement la retirer. "La sécurisation de notre territoire relève de la police et de la gendarmerie, pas de l'armée." Georges Fenech juge que son déploiement après l'attentat du 13 novembre 2016, était nécessaire, ajoutant qu'elle a été ensuite "la cible de cinq attentats", mais qu'"elle n'en a pas déjoué" parce que ce n'est pas son rôle. "Elle est vraiment utilisée comme une force supplétive de la police et de la gendarmerie. Il faut que chacun retourne à son cœur de métier", a-t-il conclu.
La candidature de Laurent Wauquiez attendue
Le 10 et le 17 décembre prochain se tiendra le vote pour l'élection du nouveau président des Républicains. "Il sera élu sur un corpus idéologique qui doit rassembler et surtout faire la synthèse", a souhaité Georges Fenech, précisant vouloir "s'engager très fortement" pour la reconstruction de sa famille politique. L'ex-député du Rhône, battu aux dernières législatives, a dit attendre la candidature de Laurent Wauquiez, qui présente, dit-il, toutes les qualités. "Il ne faut pas le caricaturer, le cantonner dans une image identitaire ou trop à droite, clivante. Quand on connaît Laurent Wauquiez, on sait d'où il vient avec cette fibre sociale, humaniste. J'espère qu'il saura rassembler notre famille politique", a-t-il déclaré.
Un retour exigé sur "la déroute" à la présidentielle
Georges Fenech a dit ressentir le besoin de "comprendre" la défaite de François Fillon à la présidentielle, "une déroute historique" qu'il n'a pas "digérée". "On ne peut pas mener une carrière de justiciable et une campagne présidentielle. C'était évident", a-t-il jugé. "J'essaye de comprendre comment toute une famille politique a pu se laisser entraîner dans cette descente aux enfers." Pour l'ancien magistrat, le parti Les Républicains va très mal, "sans père naturel fondateur" ,et avec "des militants qui aujourd'hui hésitent ou ne veulent pas renouveler leur adhésion".
Regardez l'intégralité de l'intervention de Georges Fenech sur franceinfo le jeudi 17 août 2017.
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