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"Une journée sur l'égalité hommes-femmes" dans le service national universel, annonce Marlène Schiappa

Le service national voulu par Emmanuel Macron comprendra "une journée consacrée à l'égalité entre les femmes et les hommes" a annoncé vendredi sur franceinfo la secrétaire d'Etat chargée de cette question.  

Article rédigé par franceinfo, Jean-François Achilli
Radio France
Publié Mis à jour
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Marlène Schiappa, secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes. (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

La secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, invitée vendredi de franceinfo, a annoncé que le service national obligatoire d'un mois, souhaité par le président de la République, comprendra "une journée consacrée à l'égalité entre les hommes et les femmes".

Marlène Schiappa a annoncé qu'une journée serait consacrée "à l'information sur l'égalité homme-femmes, à la lutte contre les stéréotypes, à la lutte contre la culture du viol et les violences sexistes et sexuelles" dans le futur service national obligatoire qu'Emmanuel Macron souhaite mettre en place. "Je me réjouis pleinement que toute une classe d'âge entre 18 et 21 ans soit formée à ces questions, ait une information", a-t-elle ajouté. Marlène Schiappa a également précisé les deux priorités de son secrétariat d'Etat : le travail des femmes et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.  

Le retour de Syrie des femmes et mères de famille

La secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes a annoncé que le gouvernement proposerait, à la rentrée des réflexions sur le retour en France de femmes qui avait rejoint l'Etat islamique. "Comment les empêche-t-on de partir et comment accueille-t-on les femmes qui reviennent de Syrie parfois avec des enfants ? On est en train d'y travailler", a-t-elle déclaré. "On a eu une analyse un peu naïve de ces femmes qui partaient en Syrie en considérant qu'elles étaient forcement toutes des victimes, parce que ce sont des femmes. Ce sont souvent des femmes qui sont endoctrinées de la même façon que les hommes et qui partent en Syrie", a-t-elle ajouté. 

Marlène Schiappa a précisé que ce travail de réflexion avait débuté avec le procureur de Paris, François Molins, lors d'un séminaire gouvernemental à Nancy, le 1er juillet. "C'est la justice qui se prononce et qui détermine s'il y a un emprisonnement (...) Les femmes n'ont pas de traitement de faveur", a-t-elle déclaré. "Le vrai sujet c'est quand elles rentrent avec des enfants, avec des bébés. C'est un vrai enjeu de réintégration. Au-delà de la sanction, que fait-on avec ces femmes ?", a-t-elle ajouté.

Trump au 14-Juillet : "un moment fort"

Marlène Schiappa a réagi à l'invitation de Donald Trump à Paris pour les festivités du 14-Juillet. "Le 14-Juillet, il y a ce moment très fort de célébration des armées. Il y a une concordance, un travail commun entre la France et les Etats-Unis. Nos deux armées travaillent ensemble notamment à la guerre contre le terrorisme. (…) C’est un symbole très fort que d’avoir Donald Trump", a-t-elle déclaré. Interrogée sur les critiques que la présence de Donald Trump en France a suscitées, la secrétaire d'Etat a mis en avant "un moment de dialogue". Emmanuel Macron "invite" le président des Etats-Unis pour "le ramener dans le jeu international", estime Marlène Schiappa. 

Va-t-elle lui serrer la main ? "C'est le président des Etats-Unis, s'il vient me serrer la main, je lui serre évidement la main", a-t-elle répondu. "On a des visions politiques qui sont différentes sur la question du climat, sur l’égalité entre les femmes et les hommes, après c’est le président des Etats unis, on doit discuter avec lui", a-t-elle ajouté.

La secrétaire d'État, chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes est revenue sur la petite phrase prononcée jeudi, par le président des Etats-Unis à l'adresse de Brigitte Macron : "Vous êtes vraiment en forme physiquement". Certains y voient une remarque sexiste pointant le sous-entendu éventuel sur l'âge de la Première dame. "Brigitte Macron est quelqu'un d'athlétique et sportive, j’ose imaginer que c’était ce qu’il voulait dire", a réagi Marlène Schiappa, ajoutant que Donald Trump n’était "pas réputé pour être quelqu’un qui est très défenseur de la lutte contre le sexisme".  

Regardez l'intégralité de l'entretien de Marlène Schiappa sur franceinfo le 14 juillet 2017.

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