Macron sur "ceux qui foutent le bordel" : "Il ne connait pas la France et méprise les gens" juge Christian Jacob
Le président du groupe LR à l'Assemblée nationale, invité jeudi de franceinfo, a reproché à Emmanuel Macron son "arrogance", après ses propos sur ceux qui feraient mieux d'aller chercher du travail plutôt que de "foutre le bordel".
Le président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale, Christian Jacob, invité de franceinfo, jeudi 5 octobre, a réagi au tollé après les déclarations hier d'Emmanuel Macron en Corrèze. "C'est de l'arrogance, tout cela est fait à dessein Il n'est pas pris par une perche par hasard. Il le sait parfaitement", a déclaré Christian Jacob.
"On a un président qui ne supporte pas la moindre contestation", a poursuivi Christian Jacob. "Il devrait arrêter ce genre de provocation d'un enfant gâté. S'il avait été élu local, confronté à une usine qui ferme, à des familles, il n'aurait pas ces propos-là. Il ne connaît pas la France, il méprise les gens", a-t-il ajouté. Christian Jacob a refusé toute comparaison avec Nicolas Sarkozy, car l'ancien président de la République était, selon lui, "direct, ce qui est différent".
Pas de "grenades dégoupillées" chez LR
Interrogé sur le sort qui attend les Républicains, aujourd'hui proches de la majorité, Christian Jacob a déclaré que la procédure du parti va s'appliquer. "On est dans l’opposition. Quand quelqu’un qui se revendique toujours des Républicains, qui est le Premier ministre, institutionnellement le chef de la majorité, c'est impossible, ça n’a pas de sens", a-t-il déclaré. Faut-il aller jusqu'à l'exclusion ? "Bien évidemment, mais il faut le faire selon la procédure des statuts du parti, une procédure un peu compliquée, un peu lourde, et qui mériterait d’être simplifiée", a répondu le député de Seine-et-Marne.
Selon Christian Jacob, l'attitude de Bruno Le Maire a été "plus claire" en étant "candidat aux législatives sous l’étiquette En marche". En revanche, il a ciblé "les autres, qui nous expliquent qu’ils sont dans le gouvernement, qui soutiennent tous les textes du gouvernement mais qui veulent encore se revendiquer de l’opposition pour pouvoir déposer ici ou là quelques grenades dégoupillées". Le président des Républicains à l'Assemblée a estimé que "s'ils avaient un peu d’éthique, un peu d’honnêteté, un peu de loyauté à l’égard de leur famille politique, d’eux-mêmes ils partiraient".
Pas de suppression du glyphosate, "sans produits de substitution"
Le gouvernement envisage de réduire progressivement l'utilisation agricole du glyphosate, un herbicide controversé. "Vouloir le supprimer du jour au lendemain, c'est une décision imbécile et idiote", a déclaré Christian Jacob. "On en a besoin aujourd'hui" assure l'ancien président du Centre régional des jeunes agriculteurs. Le président du groupe LR à l’Assemblée nationale propose qu'on fasse confiance aux agriculteurs qui, selon lui, "ont toujours à cœur, parce que ce sont les premières victimes, de diminuer l'utilisation "des pesticides". "D'abord pour des raisons de santé puis pour des raisons de coût (...) Ça coute cher, ils essayent de baisser leurs charges, mais il faut avoir des produits de substitution", a-t-il insisté
Sur les révélations du journal Le Monde, selon lesquelles, la firme Monsanto aurait sciemment manipulé des publications sur le glyphosate avec l'accord de scientifiques, Christian Jacob a jugé le procédé "si c'était le cas, extrêmement grave".
Regardez l'intégralité de l'entretien de Christian Jacob sur franceinfo le 5 octobre 2017.
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