Philippe Martinez prévoit "une journée d'action convergente pour corriger ce qui ne va pas dans ce pays"
Le secrétaire général de la CGT, invité de franceinfo lundi, a précisé les objectifs de la réunion entre tous les syndicats en soirée, pour réfléchir à une journée d'action dans le public et le privé.
Le secrétaire général de la CGT, invité de franceinfo lundi 9 octobre, a précisé les objectifs de la réunion entre tous les syndicats en soirée, pour réfléchir à une journée d'action dans le public et le privé, qui concernerait "les fonctionnaires, les salariés du privé, les cheminots, la RATP, les retraités", sans donner de précision sur le calendrier.
Le leader de la CGT a estimé que la colère montait dans le pays, après les premiers arbitrages budgétaires du gouvernement, accusé de favoriser "toujours les mêmes".
"Il y a beaucoup de mécontentement, et beaucoup de syndicats ont des propositions alternatives pour corriger ce qui ne va pas dans ce pays et rabattre un peu le caquet du président de la République et du gouvernement qui essaie en permanence de diviser les citoyens entre eux, mais qui ménagent toujours les mêmes", a poursuivi Philippe Martinez. Interrogé sur le revirement de Force ouvrière, qui n'avait pas appelé à participer aux deux journées d'action en septembre, le secrétaire général de la CGT l'a jugé "positif pour les salariés qui demandent l'unité syndicale". "On est plus efficace quand on est uni que quand on est divisé", a-t-il ajouté.
Le besoin de "reconnaissance" des fonctionnaires
Le leader de la CGT a estimé que la journée de grève du mardi 10 octobre dans la fonction publique était l'expression "d'un ras-le-bol de beaucoup d'agents". On les félicite quand il y a de gros problèmes comme des attentats ou des catastrophes, a déclaré Philippe Martinez, mais, "dès le lendemain, on leur dit qu'ils sont trop nombreux, trop payés et trop fainéants parce qu'ils s'arrêtent trop souvent". Selon le secrétaire général de la CGT, les agents de la fonction publique "ont besoin d'être reconnus, d'avoir des salaires revalorisés et d'être plus nombreux". Il a pris pour exemple les hôpitaux, caractérisés, dit-il, par "un manque d'effectifs, des heures supplémentaires, des conditions de travail déplorables qui arrivent à ce qu'on 'pète les plombs". La réponse du gouvernement, a-t-il ajouté, "c'est de dire qu'il y a trop d'arrêts maladies et de mettre un jour de carence".
Un rendez-vous pour "expliquer la vraie vie" à Emmanuel Macron
Philippe Martinez sera reçu le 12 octobre par Emmanuel Macron, à la demande de l'Elysée. "Il a tourné la page des ordonnances, pas nous. On va lui expliquer les conséquences pour les salariés. On va lui parler travail, budget, conditions de travail. Des choses qu'il ne comprend pas." Le secrétaire général de la CGT a ainsi résumé la teneur de l'entretien : "On va lui rappeler que lui vit dans sa bulle et qu'à côté, il y a la vraie vie.".
"Ceux qui cherchent du boulot ne sont pas des fainéants, ils n'en trouvent pas. que fait-on pour les aider ?", a déclaré Philippe Martinez. "Ceux qui refusent, parce que leur usine est viable, de déménager ou d'accepter d'être licenciés, ne foutent pas le bordel pour foutre le bordel. Ils cherchent une solution", a-t-il ajouté en faisant allusion aux propos d'Emmanuel Macron. "Il faut essayer de lui remettre les pieds sur terre", a déclaré le leader de la CGT.
Regardez l'intégralité de l'entretien de Philippe Martinez sur franceinfo le lundi 9 octobre 2017.
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