Pour Eric Ciotti, François Fillon est "la cible de ceux qui ne veulent pas de l'alternance"

Eric Ciotti, député Les Républicains (LR) des Alpes-Maritimes, invité de franceinfo jeudi 2 février, a donné "raison" à François Fillon, quand le vainqueur de la primaire de la droite dénonce "un coup d'Etat institutionnel" venu de "la gauche". 

"En suivant le vieil adage populaire, 'à qui profite le crime ?', on peut regarder où sont les commanditaires de cette organisation inédite."

Selon Eric Ciotti, François Fillon "est la cible parce qu’il est le favori de la famille politique qui incarne l’espérance de l’alternance, il est la cible de ceux qui ne veulent pas qu’il y ait ce changement en France".

Eric Ciotti cite "l'Élysée", "Bercy" et "Macron"

Pour l'élu des Alpes-Maritimes, ex-soutien de Nicolas Sarkozy lors de la primaire, "il n’y a qu’un lieu où tous les éléments qui sortent, contrats, chiffres, sont recensés, c’est à Bercy". "Cela veut dire que le pouvoir en place à la capacité de disposer de ces éléments et on voit bien que c'est une possibilité", a ajouté Eric Ciotti. 

Eric Ciotti accuse Bercy d'être derrière le #PenelopeGate : "le seul endroit ou tous ces éléments se trouvent" #8h30aphatie pic.twitter.com/M2epjEgKGZ

— franceinfo (@franceinfo) 2 février 2017

Selon le député LR, "Emmanuel Macron, très proche du président de la République et du secrétaire général de l’Elysée, profite de cette situation". "On le voit bien dans les sondages", a ajouté Eric Ciotti.

#PenelopeGate "A qui profite le crime ? C'est manifestement au pouvoir" et à Emmanuel Macron, estime Eric Ciotti #8h30aphatie pic.twitter.com/Mngmwj94C9

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Nicolas Sarkozy "attentif"

Alors qu'Alain Juppé a réaffirmé qu'il ne serait pas "un plan B" en cas de désistement de François Fillon à la course à la présidentielle, Eric Ciotti a déclaré jeudi sur franceinfo que Nicolas Sarkozy restait "attentif à ce qui se passe".

"J’ai des contacts lui avec lui, il est attentif à ce qui se passe" a indiqué le député des Alpes-Maritimes tout en rappelant que l'ancien chef de l'État "a dit très clairement qu'il ne serait pas candidat". "Je ne pense pas qu’il soit dans cet état d’esprit", a-t-il dit au sujet d'un éventuel retour si François Fillon venait à jeter l'éponge pour la présidentielle.

Fenech ? Un solitaire

Le député sarkozyste Georges Fenech a franchi le pas mercredi en estimant que le résultat des primaires était "caduc" en raison de l'affaire Penelope Fillon. "Cette déclaration me choque", a réagi jeudi sur franceinfo Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes. "Georges Fenech est seul dans cette attitude", a estimé lEric Ciotti, rappelant que "plus de 200 parlementaires" ont signé une tribune de soutien publié ce jeudi dans Le Figaro.

"Notre famille politique est attaquée et fragilisée. On traverse une épreuve. Il faut savoir garder ses nerfs, il faut savoir garder son sang-froid. Nous sortirons de cette épreuve unis et rassemblés, collectivement, derrière François Fillon", a expliqué Eric Ciotti. Il a mis en garde sur les conséquences électorales pour la droite : "Ce qui se passe est grave pour François Fillon, pour notre famille politique, mais c’est grave aussi pour la France. A la sortie on peut avoir un second tour Hamon-Le Pen, quelle épouvante !"

Regardez l'intégralité de l'entretien d'Eric Ciotti sur franceinfo le jeudi 2 février.