"Un budget du ministère du Travail globalement stable en 2018, avec des plus et des moins", annonce Muriel Pénicaud
La ministre du Travail, invitée de franceinfo, mardi, annonce, pour son périmètre, un budget à peu près stable pour l'an prochain, mais avec "des plus et des moins".
Quel budget en 2018 pour le ministère du Travail ? Selon le quotidien Le Parisien-Aujourd'hui en France, le montant, en baisse, passerait de 15,3 milliards d'euros en 2017 à 13,5 milliards d'euros l'an prochain. La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, invitée de franceinfo mardi 19 septembre a estimé que les chiffres n'étaient pas les bons, sans toutefois donner de montant précis et renvoyant aux annonces prévues la semaine prochaine. "Je ne confirme pas ces chiffres car ils ne sont pas exacts".
Le budget du ministère du Travail sera "globalement stable" : Muriel Pénicaud ne confirme pas les chiffres du Parisien #8h30Politique pic.twitter.com/3wOpQ6zqj9
— franceinfo (@franceinfo) 19 septembre 2017
Muriel Pénicaud a toutefois précisé qu'il y aurait "des plus et des moins" afin d'accompagner les choix politiques du gouvernement. La ministre du Travail a notamment cité la formation professionnelle. "C'est un budget de transformation. À l'intérieur, il y a des sujets qu'on veut pousser beaucoup plus, comme la formation professionnelle. D'autres dispositifs moins efficaces seront diminués", a précisé Muriel Pénicaud.
Le quotidien Le Parisien annonce que des postes vont être supprimés à Pôle emploi. "Il y a un peu plus de 50 000 salariés chez Pôle emploi. Quelques centaines seront en évolution, comme chaque année. Tout cela sera annoncé la semaine prochaine", a répondu la ministre.
Mise au point sur les indemnités de licenciement
La revalorisation de 25% des indemnités légales de licenciement portera sur les dix premières années d'ancienneté, selon le projet de décret dans le cadre de la réforme du Code du travail. Des syndicats contestent cette décision du gouvernement. FO réclame notamment que cette hausse soit valable, quelle que soit l'ancienneté du salarié. "Ça ne bougera pas", a répondu Muriel Pénicaud. La ministre a mis en avant "un manque de communication" avec les syndicats sur ce sujet. Plusieurs organisations syndicales s'étaient montrées surprises sur la période des dix ans.
Indemnités de licenciement : ↗️ de 25% pas pour tous, Pénicaud reconnaît un "malentendu" et affirme que 70% des salariés en bénéficieront pic.twitter.com/7R41GdcaaZ
— franceinfo (@franceinfo) 19 septembre 2017
La ministre a rappelé que ces indemnités "n'ont pas été augmentées depuis 2008" et a ajouté sans préciser le montant, "qu’au-delà de 10 ans, elles vont continuer à augmenter, mais moins".
"Sérénité" martelée
Une enquête pour "favoritisme et recel de favoritisme" a été ouverte afin de vérifier les conditions d'attribution d'un contrat établi pour l'organisation d'un déplacement d'Emmanuel Macron, alors ministre de l'Économie, à Las Vegas en 2016. Muriel Pénicaud, ministre du Travail, dirigeait Business France à ce moment. "Je n'ai pas été entendue, ni convoquée. Il n'y a rien à dire à part que je suis très sereine. Je n'ai pas d'autres commentaires à faire", a-t-elle déclaré mardi sur franceinfo.
Par ailleurs, interrogée sur les propos de Martine Aubry à son égard, Muriel Pénicaud, a déclaré ne "pas être touchée" par les déclarations de l'ancienne ministre PS, auprès de laquelle elle a été conseillère, sous le gouvernement Jospin.
"Je la trouve très déformée" Pénicaud répond à Aubry : "j'ai choisi de mettre modestement mon expérience au service du pays" #8h30Politique pic.twitter.com/giN2PFvYD4
— franceinfo (@franceinfo) 19 septembre 2017
"Elle a choisi d’être dans l’opposition, j’ai choisi modestement de mettre mon expérience au service du pays pour le transformer", a déclaré la ministre du Travail, à propos de Martine Aubry. Cette déclaration "ne m'a pas surprise", a ajouté Muriel Pénicaud.
Regardez l'intégralité de l'entretien de Muriel Pénicaud sur franceinfo le mardi 19 septembre 2017.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.