"Un programme commun de la droite" pour contrer "Macron et Mélenchon", annonce Nicolas Dupont-Aignan
Le président de Debout la France, invité vendredi de franceinfo, veut bâtir "un programme de salut public" sur lequel sont "capables de s'entendre, les électeurs républicains, Debout la France, chrétiens démocrates et FN".
Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, a annoncé sur franceinfo vendredi 20 octobre, vouloir "réunifier la droite" avec pour objectif "une coalition". Le député de l'Essonne, va lancer mercredi prochain une plateforme participative "Les amoureux de la France", en vue de bâtir "un programme de salut public", afin de contrer, dit-il, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.
"Il faut tirer les leçons de la défaite des élections de 2017 (...) Les Français attendent un programme sérieux les électeurs des Républicains, de Debout la France, chrétiens démocrates, du Front national sont capables de s’entendre sur un programme commun", a déclaré Nicolas Dupont-Aignan. Citant Laurent Wauquiez, Marine Le Pen, le président de Debout la France a estimé que "chacun était dans son couloir", alors qu'Emmanuel Macron a fait "une révolution politique" et que Jean-Luc Mélenchon a mené "une recomposition de la gauche radicale".
Une réforme fiscal à "flécher"
La réforme de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) est "un renvoi d’ascenseur" à destination de "l’oligarchie française" qui a "soutenu M. Macron massivement" pendant la campagne, a déclaré le député de l’Essonne. "Je trouve ça, dans un pays meurtri par les inégalités, insupportable."
"Quand on supprime l'impôt sur la fortune, on doit être sûr que l'argent que l'on va donner à des gens riches serve à construire de l'emploi", a poursuivi Nicolas Dupont-Aignan. Selon Emmanuel Macron, le capital doit se réinvestir en France. "Pourquoi ne flèche-t-il pas le dispositif ? Pourquoi ne le met-il pas sous conditions ?", s'est interrogé le président de Debout la France.
L'euro : "une position qui a évolué"
Nicolas Dupont-Aignan a expliqué sa position sur l'euro, sur laquelle il a "évolué", prenant en compte le choix de Français, a-t-il précisé, qui ne veulent pas sortir de l'euro : "Une monnaie qui a détruit notre industrie, qui a été longtemps surévaluée. C'est pour cela que je l'avais contestée." Le président de Debout la France a déclaré avoir "modéré ses attaques", à partir "du moment où la BCE a changé de politique". "Servons nous de notre marge de manœuvre", a-t-il lancé. "On peut faire beaucoup de travail, lutter contre l’immigration excessive, protéger nos frontières, sans sortir de l’euro. On peut modifier le fonctionnement de l'euro en interne, si on a un pouvoir politique fort qui ne se laisse pas marcher dessus par l'Allemagne", a déclaré le président de Debout la France.
Harcèlement : fin de règne pour "l'omerta"
Dans la foulée du scandale Weinstein aux États-Unis, un appel à dénoncer le harcèlement sexuel, sous le hashtag #balancetonporc, est devenu viral sur Twitter. Nicolas Dupont-Aignan s'est réjoui du phénomène qui fait affluer les témoignages. "Enfin !, s'est-il exclamé. Je viens d’un département, l’Essonne, où a sévi un certain monsieur Tron, qui d'ailleurs va être jugé aux assises dans quelques semaines. J’ai vu à quel point l’omerta régnait". S'il connaissait des harceleurs, le président de Debout la France, affirme qu'il "le dirait publiquement".
"On peut aider des femmes à s'en sortir parce que l'omerta est terrible dans notre société sur ce sujet. J'ai deux filles et je n'ai pas envie qu'elles vivent dans une société comme ça", a-t-il conclu.
Regardez l'intégralité de l'entretien de Nicolas Dupont-Aignan sur franceinfo le vendredi 20 octobre 2017.
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