Budget 2025, crise politique, crise financière... Le "8h30 franceinfo" de Maud Bregeon
Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, était l’invitée du “8h30 franceinfo”, mercredi 27 novembre 2024. Elle répondait aux questions de Jérôme Chapuis et de Bérengère Bonte.
Budget : "Relever la tête, ou s'enfoncer dans un déficit"
"On traverse un moment extrêmement grave, décisif pour le pays, la France est à la croisée des chemins", assure Maud Bregeon. "On a le choix entre relever la tête, ou s'enfoncer dans un déficit qui nous mènera vers un affaiblissement durable", ajoute la porte-parole du gouvernement. Face au risque de censure du gouvernement de Michel Barnier et à l'absence de majorité à l'Assemblée nationale, Maud Bregeon estime que "ceux qui prendraient le risque d'envoyer le pays dans le mur devront assumer la responsabilité d'un affaiblissement durable du pays". Selon elle, la France se trouve dans un "contexte politique que nous n'avions pas connu depuis des dizaines d'années". Dans les prochaines semaines, le gouvernement va recourir certainement au 49.3 pour tenter de faire adopter sans vote le budget de l'État et de la Sécurité sociale, ce qui le met sous la menace d'une censure conjointe du RN et de la gauche.
Crise politique : "un impact sur le poids diplomatique à l'international"
Maud Bregeon estime, par ailleurs, que "la conséquence d'une crise politique et d'une crise financière probable, en France, impactera notre poids diplomatique à l'international et notre capacité à défendre nos intérêts à l'échelle européenne et internationale". La porte-parole du gouvernement prend l'exemple du traité de libre-échange du Mercosur, rejeté par le parlement et le gouvernement car jugé néfaste à l'agriculture française. "Bon courage pour aller assumer un bras de fer à l'échelle européenne quand vous serez en pleine crise politique, sans gouvernement", prévient Maud Bregeon, qui "met en garde" sur les conséquences d'une crise politique durable.
Efforts demandé aux anciens Premiers ministres : "Une mesure symbolique"
"Il est normal que chacun montre l'exemple", affirme Maud Bregeon, alors que le Premier ministre Michel Barnier a assuré, mardi soir, vouloir demander un effort aux anciens Premiers ministres qui bénéficient d'un certain nombre de services de l'État. "Une mesure symbolique mais importante", selon la porte-parole du gouvernement. Invité du 20 heures de TF1, le Premier ministre évoquait des efforts "de quatre milliards d'euros sur le fonctionnement des ministères et deux milliards sur les agences de l'État". Michel Barnier souhaite faire "des améliorations dans le train de vie de l'État", en étant "plus sobre, plus simple." "Je pense par exemple demander un effort aux anciens ministres et anciens Premiers ministres", a ajouté Michel Barnier, sans donner de chiffres.
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