Censure : "Si à chaque fois, vous réfléchissez à l'épée de Damoclès qui est au-dessus de vous, vous n'avancez pas", lance Didier Migaud
Didier Migaud, garde des Sceaux et ministre de la Justice, était l'invité du "8h30 franceinfo", dimanche 1er décembre 2024. Possible censure du gouvernement de Michel Barnier, délit d'homicide routier... Il répondait aux questions d'Antoine Comte et Hadrien Bect.
La censure du gouvernement Barnier, "pour quoi faire ?"
"Si à chaque fois, vous réfléchissez à l'épée de Damoclès qui est au-dessus de vous, vous n'avancez pas", lance Didier Migaud à propos des menaces de censure qui pèsent sur le gouvernement de Michel Barnier.
"La censure pour quoi faire ?", demande le garde des Sceaux. "L’équilibre à l’Assemblée nationale sera le même". Pour lui, "s’il n’y a pas de budget pour 2025, les conséquences pour les Français et la France seront importantes. (...) Cela veut dire des taux d’intérêt qui peuvent monter, une charge de la dette qui va augmenter, et ça peut se traduire en milliards d’euros, voire en dizaines de milliards d’euros".
Dans le cas où la censure est adoptée à l'Assemblée nationale, faut-il qu'Emmanuel Macron démissionne comme commencent à le demander certaines personnalités politiques ? "On peut se poser la question de trouver les compromis nécessaires dans l'intérêt général du pays et des Français", lance-t-il. Pour le ministre de la Justice, il faut "penser avant tout à l'intérêt général et à l'intérêt des Français, avant de voir l'intérêt de sa propre stratégie et de sa propre position politique".
Délit d'homicide routier : le texte doit être voté "le plus rapidement possible"
Didier Migaud s'est dit "favorable" à la création d'un délit d'homicide routier et "appuie" la proposition de loi en ce sens déjà votée par le Sénat en mars dernier. "Je souhaite qu’elle soit votée le plus rapidement possible", insiste le ministre de la Justice, "dès que nous aurons un espace législatif".
Le garde des Sceaux raconte avoir reçu le chef Yannick Alléno, dont le fils a été tué dans un accident de la route. Didier Migaud explique avoir "compris que M. Alléno, ne proposait pas d'augmenter" la peine, mais qu'un coupable d'homicide routier soit "davantage sensibilisé au fait qu'il a commis, d'une certaine façon, un meurtre".
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