Crise agricole : Emmanuel Macron "est encore une fois passé à côté des attentes des agriculteurs", estime la députée RN Laure Lavalette

Au lendemain de la visite sous tension d'Emmanuel Macron au Salon de l'agriculture, la députée RN du Var Laure Lavalette juge que l'annonce par le chef de l'État de la création de prix planchers ne "peut pas être le seul levier pour faire en sorte que les agriculteurs vivent mieux".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Laure Lavalette, députée RN du Var, invitée de franceinfo le 25 février 2024 (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Je suis un peu atterrée, attristée de ce que j'ai vu hier", explique l'élue au sujet des heurts qui ont eu lieu au Salon de l'agriculture lors de la visite d'Emmanuel Macron et de l'organisation à la hâte d'un débat avec des délégations syndicales. "Emmanuel Macron est arrivé tel un bonimenteur, relevant un peu ses manches, en essayant d'avoir un débat un peu improvisé. Je pense qu'il est encore une fois passé à côté des attentes des agriculteurs", estime Laure Lavalette, qualifiant Emmanuel Macron de "bon communicant mais très mauvais président de la République".

Emmanuel Macron a profité de ce déplacement pour fixer l'objectif de pouvoir créer "des prix planchers qui permettront de protéger le revenu agricole". Laure Lavalette rappelle qu'en novembre dernier, "quand LFI demande à voter les prix planchers, toute la majorité d'Emmanuel Macron a voté contre", et que le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau avait jugé "démago de les mettre en place".

"Emmanuel Macron dit tout et l'inverse de tout. Tout et son contraire. Le lundi, il est pour les prix planchers, le mardi, il ne l'est plus. Comprenez que les agriculteurs soient complètement perdus", tâcle la députée RN. Se disant favorable à cette disposition, elle estime toutefois que "ça ne peut pas être le seul levier pour faire en sorte que les agriculteurs vivent mieux. Il faut absolument évidemment un moratoire sur les traités de libre-échange qui faussent la concurrence, qui mettent nos agriculteurs avec une concurrence déloyale."

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