Épisode de froid, souveraineté énergétique, "leasing social", rumeurs de remaniement... Le "8h30 franceinfo" d'Agnès Pannier-Runacher
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, était l'invitée du "8h30 franceinfo", lundi 8 janvier 2024. Épisode de froid, souveraineté énergétique, "leasing social", rumeurs de remaniement... Elle répondait aux questions de Salhia Brakhlia et Jérôme Chapuis.
Épisode de froid : "Tout va très bien se passer"
"Tout va très bien se passer", assure Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, lundi sur franceinfo, alors qu'une grande partie de la France traverse un épisode de froid. "Nous avons beaucoup d'électricité que nous produisons, et nous en avons tellement que nous exportons. Nous avons atteint un record d'exportation fin décembre", précise-t-elle.
La ministre tient à "remercier les Français" car "collectivement, nous avons baissé notre consommation de gaz et d'électricité". La baisse de ces deux énergies combinées est de "12% par rapport aux années de référence avant le Covid-19" (2014-2019, hors crise sanitaire).
Vers un projet de loi sur la souveraineté énergétique
"Je vous confirme que je présenterai en Conseil des ministres un projet de loi sur cette question de la souveraineté énergétique", déclare Agnès Pannier-Runacher lundi sur franceinfo, sans donner de date précise. La ministre de la Transition énergétique confirme aussi que les six réacteurs EPR ne suffiront pas à assurer la souveraineté énergétique de la France à moyen terme : "C'est le résultat de la concertation que j'ai lancée depuis maintenant plus d'une année."
Le projet de loi bientôt présenté par la ministre permettra d'avoir "en 2030, 45% d'énergies décarbonées", puis "60% en 2035". Cet objectif pourra être atteint grâce aux énergies renouvelables et pas grâce aux nouveaux réacteurs nucléaires (les EPR, réacteur pressurisé européen), "pour une simple raison, c'est que les nouveaux réacteurs nucléaires ne seront pas connectés au réseau avant 2035", avance Agnès Pannier-Runacher.
"Leasing social" de voitures électriques
"Aujourd'hui, 80 000 personnes se sont inscrites sur la plateforme" dédiée au leasing de voitures électriques à 100 euros par mois, disponible depuis le 1er janvier, indique Agnès Pannier-Runacher. "Nous avions réservé 25 000 véhicules. J'ai recontacté les constructeurs. Stellantis m'a confirmé qu'ils étaient prêts à mettre des véhicules complémentaires si les Français étaient au rendez-vous de cette promesse", ajoute-t-elle.
La ministre de la Transition énergétique rappelle que ces véhicules "sont destinés en priorité à des gens qui ont besoin de leur véhicule pour aller travailler, des gens qui sont dans la ruralité, des gens qui sont à plus de 15 kilomètres de leur travail ou des gens qui, par leur travail, sont itinérants".
C'est un "choix" assumé par le gouvernement, celui de "favoriser les gens qui aujourd'hui ont un emploi, qui sont dans la périphérie, dans la ruralité". Pour les autres, les personnes en recherche d'emploi par exemple, elles peuvent se tourner vers France Travail (anciennement Pôle emploi) qui "fait des aides pour les chômeurs qui ont besoin d'un véhicule pour se déplacer", conseille Agnès Pannier-Runacher.
Rumeurs de remaniement : le gouvernement est "au travail"
Non, les rumeurs de remaniement ne paralysent pas l'action gouvernementale, assure Agnès Panier-Runacher lundi 8 janvier sur franceinfo. "Aujourd'hui, on est au travail", affirme la ministre de la Transition énergétique. Pour elle, "il faut sortir de cette vision un petit peu caricaturale des ministres qui feraient leurs cartons". Dimanche soir, Emmanuel Macron a reçu Élisabeth Borne. Officiellement, le président et la Première ministre ont évoqué "un certain nombre de dossiers importants comme les intempéries dans le Pas-de-Calais et l'arrivée de la vague de froid", comme l'a indiqué l'entourage du chef de l'État à franceinfo. "La continuité de l'État, ce sont des ministres qui sont au travail jusqu'à la dernière minute. Le président de la République prend ses décisions en temps utile. Il est le maître des horloges, rien de nouveau sous le soleil", commente Agnès Panier-Runacher. En d'autres termes, "pendant les travaux, la vente continue". Cet entre-deux, "je le vis bien", assure-t-elle. Être ministre, "ça peut s'arrêter du jour au lendemain et ce n'est pas grave". Il n'y a toutefois pas de doute sur son envie de rester au gouvernement. "J'irai jusqu'au bout tant que le président de la République m'en donnera les moyens", lance-t-elle. Au fond, elle est convaincue que les Français "ne s'intéressent pas au remaniement".
Retrouvez l'intégralité du 8h30 franceinfo du lundi 8 janvier 2024 :
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