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Grand débat : "Je pense que le débat est biaisé et personne n'est dupe", regrette Manon Aubry

La tête de liste de La France insoumise aux élections européennes, invité du "8h30 Fauvelle-Dély", jeudi 7 février, estime que "les questions posées" sont "les mauvaises".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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La tête de liste La France insoumise pour les élections européennes, invitée du "8h30 Fauvelle-Dély", jeudi 7 février 2019.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Les conditions actuelles du débat ne permettent pas une discussion ouverte qui mette sur la table les véritables sujets qui doivent être discutés", affirme Manon Aubry, qui conduit la liste de la France insoumise aux élections européennes. Elle regrette que "les questions posées par ce débat sont fermées, sont étroites" et ne posent pas la question du partage des richesses, le rétablissement de l'ISF ni de la hausse du smic. Pour celle qui s’occupait auparavant des questions de justice fiscale à l’ONG Oxfam France, "le débat est biaisé et personne n'est dupe".

"Très préoccupée" par le sort de Mediapart

"Je suis très préoccupée aujourd'hui du sort qui est fait de Mediapart et de la liberté de la presse qui est remise en cause par cet acte judiciaire", dit Manon Aubry qui souligne le "rôle joué par les procureurs" et tient à "exprimer toute [sa] solidarité" avec le média en ligne. Ce lundi, deux magistrats et trois policiers se sont présentés pour perquisitionner les locaux de Mediapart après la publication par le site d'enregistrements dans le cadre de l'affaire Benalla.  

"Il faut défendre la protection l'anonymat des sources et il faut défendre la liberté de la presse", insiste la tête de liste de La France insoumise aux élections européennes en rappelant que "La France insoumise a toujours défendu la liberté de la presse" et qu'elle propose dans son programme de créer un "conseil de surveillance de la presse", non pas pour la "museler" mais pour "assurer son indépendance".

Loi "anti-casseurs" : un texte "liberticide"

"L'heure est très grave", estime Manon Aubry, alors que l'Assemblée nationale a adopté ce mercredi la proposition de loi "anti-casseurs". Pour la chef de file des Insoumis pour les élections européennes, "le gouvernement a pris une pente sécuritaire extrêmement grave", cette loi "est liberticide" et est "une attaque à notre État de droit"

Retrouvez l'intégralité de l'émission "8h30 Fauvelle-Dély" du jeudi 7 février 2019 :

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