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Libération de la parole, quotas, lutte contre les discriminations... Le "8h30 franceinfo" d'Élisabeth Moreno

La ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances était l'invitée du 8h30 franceinfo, samedi 20 février.

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Élisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, samedi 20 février sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

La ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances était l'invitée du 8h30 franceinfo, samedi 20 février. Libération de la parole, quotas, lutte contre les discriminations... Elle répond aux questions de Jules de Kiss et Jean-Jérôme Bertolus.

Violences sexuelles : "je me réjouis de cette libération de la parole"

"Évidemment que je me réjouis de cette libération de la parole, évidemment que je me réjouis que la honte change de camp, évidemment que je me réjouis que la peur s'éloigne progressivement et que les femmes aient le courage en toute solidarité d'exprimer le désespoir qu'elles ont", déclare Élisabeth Moreno. Elle était interrogée sur les accusations de viols visant le journaliste Patrick Poivre d'Arvor et de manière générale sur la libération de la parole sur les violences sexuelles.

Plateforme antidiscriminations : il y avait une "nécessité de ce service"

Une plateforme antidiscrimination, le 3928, a été lancée le vendredi 12 février. Gérée par le Défenseur des droits, elle doit permettre de signaler des cas de discriminations. "Il y a entre 110 et 150 appels par jour, ce qui prouve la nécessité de ce service et que les gens se sentaient bien seuls avec leurs discriminations et les violences qu'ils pouvaient subir", affirme Élisabeth Moreno. 

"Il y a 25 critères de discrimination aujourd'hui qui sont prohibés", rappelle la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Égalité des chances. Parmi eux, des discriminations liées à l'apparence physique, le sexe, la grossesse, le handicap ou encore la religion. Cette plateforme permet, selon elle, aux personnes qui n’osent pas porter plainte "de pouvoir s’entretenir avec des personnes formées, qui connaissent le droit et qui peuvent [vous] diriger vers des services de l’État".

Discrimination positive : "il n'y a rien de plus humiliant que d'être appelé 'quota'"

"Il y a des gens talentueux dans les zones rurales, sur les territoires ultramarins, dans les quartiers défavorisés, et c'est essentiel de leur donner la possibilité de travailler dans les fonctions publiques parce que, quand on connaît bien certains sujets, on les traite encore mieux", plaide Élisabeth Moreno.

La ministre déléguée rejette en revanche l'idée de mettre en place des quotas pour favoriser la diversité dans les grandes écoles : "Vous connaissez un peu mon profil et mon parcours, beaucoup de personnes me disent 'est-ce que vous avez bénéficié de quotas' ? Je vais vous dire une chose, il n'y a rien de plus humiliant pour une personne que d'être appelée 'quota', rien de plus humiliant que de dire à quelqu'un 'vous êtes à la place qui est la vôtre parce que vous êtes un quota'."

Les difficultés de l'association Le Refuge : "son travail est essentiel pour cette jeunesse"

Le 19 février, le président et le directeur général de la fondation Le Refuge ont annoncé leur départ. La fondation a été épinglée par une enquête du site d'investigation Médiapart qui montre des "dysfonctionnements structurels". Élisabeth Moreno a tenu à souligner "le travail remarquable" fait par l'association "pour accueillir les jeunes LGBT+ qui sont rejeté par leur famille quand ils font leur coming out".

"Nous sommes en train de réfléchir pour que la structure reparte et que le travail qui est fait continue de l'être, parce qu'il est essentiel pour cette jeunesse", assure la ministre déléguée.

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