Médailles françaises, sport dans l'éducation, accompagnement des sportifs... Le "8h30 franceinfo" de Claude Onesta

Le manager général de la "haute performance" à l’Agence nationale du sport et ancien entraîneur de l’équipe de France de handball était l'invité du "8h30 franceinfo", samedi 3 août 2024.
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Claude Onesta, manager général de la "haute performance" à l’ANS, sur franceinfo, le 3 août 2024 (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Claude Onesta, manager général de la "haute performance" à l’Agence Nationale du Sport, était l'invité du "8h30 franceinfo", samedi 3 août 2024. Médailles françaises, sport dans l'éducation, accompagnement des sportifs... Il répondait aux questions d'Agathe Mahuet et Bérengère Bonte.

"On n'aurait pas osé espérer en être là au bout d'une semaine"

La France a déjà décroché 37 médailles aux Jeux olympiques de Paris, "on n'aurait pas osé espérer en être là au bout d'une semaine" de compétition, se réjouit Claude Onesta. Le patron du haut niveau français rappelle que cela équivaut en "une semaine" à l'ensemble des médailles obtenues "sur l'ensemble des Jeux à Tokyo il y a trois ans".

Il salue notamment le podium entièrement français vendredi soir en BMX Racing, avec Joris Daudet en or, Sylvain André en argent et Romain Mahieu en bronze. "C'est tellement exceptionnel ce qu'ils ont réalisé", se réjouit-il. Il évoque également le "talent exceptionnel" du nageur Léon Marchand, sacré champion olympique vendredi soir pour la quatrième fois depuis le début des Jeux.

Claude Onesta se dit "très content" de cette performance des athlètes français, même s'il reconnaît "des ratés", sans préciser lesquels. Le manager général de la "haute performance" à l’Agence nationale du sport espère que d'autres médailles seront obtenues dans les prochains jours. Il estime qu'il "reste 52 médailles potentielles", même s'il "sait pertinemment que certains vont les réaliser, mais que d'autres sont blessés ou pas au meilleur de leur forme."

"La place du sport dans l'éducation est aujourd'hui insuffisante"

En novembre 2023, le nageur Florent Manaudou affirmait que "la France n'est pas du tout un pays de sport". Claude Onesta rétorque ce samedi qu'au regard de "l'enthousiasme que génèrent les Jeux olympiques", on ne "peut pas dire qu'on ne soit pas une nation sportive".

Ancien professeur d'EPS, Claude Onesta reconnaît que "la place du sport dans l'éducation est aujourd'hui insuffisante". Il estime ainsi que les trente minutes de sport par jour lancées par le programme gouvernemental "ne suffisent pas" et qu'en l'état, actuellement, "à l'école quand vous êtes sportif de haut niveau, vous posez problème parce que vous n'êtes pas toujours là, parce qu'il faut aménager une partie de votre scolarité".

Il estime qu'il "faut faire avancer cela" et "être capable de vivre le sport non pas comme quelque chose qui coûte ou qui pose des problèmes, mais comme un investissement pour avoir une société mieux construite, des gens qui acceptent de respecter un certain nombre de règles, qui vivent ensemble ou qui collaborent".

Seuil de pauvreté de certains athlètes français, c'est "indigne d'un pays comme la France"

"C'est sans doute ce dont je suis le plus fier", confie-t-il, confirmant qu'aucun athlète engagé aux Jeux de Paris 2024 n'est sous le seuil de pauvreté. Claude Onesta rappelle que lors des Jeux de Rio en 2016, " 40% de la délégation française vivait sous le seuil de pauvreté", jugeant cela "anormal et indigne d'un pays comme la France". Depuis, le ministère des Sports s'est fixé l'objectif de s'assurer que les athlètes se préparent dans de bonnes conditions. 

L'ancien entraîneur de l'équipe de France de handball explique que ce n'est pas l'Agence nationale du sport qui "garantit le salaire". "On fait l'analyse de leurs ressources, à tous les niveaux et on a fait en sorte que les médaillables aient la garantie d'avoir un seuil de ressources à 40 000 euros brut annuel pour pouvoir se dédier complètement à leur pratique et ne pas mettre en danger leur famille", en faisant par exemple appel à "des entreprises support", précise-t-il.

Claude Onesta affirme que cela vaut pour tous les athlètes qui font partie de la délégation française lors de ces Jeux, et pas uniquement ceux qui ont des chances de médailles. Ces "athlètes qui ne joueront pas les premiers rôles dans les compétitions, on leur a garanti d'être au-dessus du seuil de pauvreté", ajoute-t-il.

Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du samedi 3 août 2024 :

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