Municipales à Nice : "On ne va pas se fondre dans un programme d’un appareil politique parisien" dit Christian Estrosi
Le maire Les Républicains de Nice, invité du "8h30 Sénéchal-Dély", mercredi 10 juillet, assure qu'il n'attend pas l'investiture d'un parti pour être candidat ou non à sa réélection en 2020.
Christian Estrosi va-t-il se succèder à lui même dans son fauteil municipal ? Le maire Les Républicains de Nice, invité du "8h30 Sénéchal-Dély", mercredi 10 juillet, n'a pas pris de position claire sur son éventuelle candidature à sa réélection : "Je suis dans le temps du maire, viendra peut-être le temps du candidat, je le dirai en temps et en heure. Je gérerai moi-même mon calendrier et je ne laisserai le soin à personne d’autre de le faire à ma place" a-t-il précisé. Interrogé sur une possible candidature à Nice d'Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes, Christian Estrosi a lancé un appel : "Notre famille ou en tout cas ceux qui pensent que ce que nous faisons à Nice est bien, doivent unir leurs forces. Le citoyen d’une ville attend qu’on parle d’intérêt général, pas de stratégie politicienne parisienne, définie dans les états-majors parisiens".
Les investitures Les Républicains seront décidées à l'automne pour Nice. Pourrait-il être candidat sans l'investiture LR ? "Je n’ai jamais été candidat au nom d’un parti politique. Je ne laisserai pas ma ville être prise en otage par quelqu’état-major politique que ce soit" a répondu Christian Estrosi. Interrogé sur sa proximité avec la majorité présidentielle, il a affirmé "je suis Niçois compatible, je suis Estrosi compatible". Il a revendiqué par ailleurs une "liberté de ton" : "On ne va pas se fondre dans un programme d’un appareil politique parisien".
Interrogé sur les élections européennes, Christian Estrosi a assuré ne "ne pas regretter" avoir soutenu le candidat LR François-Xavier Bellamy. Il a estimé que "le programme des Républicains et celui d’En Marche n’étaient pas très éloignés". "Ce que je reproche à ma famille politique c’est de ne pas avoir nommé le véritable adversaire il y a deux ans de cela", désignant comme ennemi commun "Marine le Pen, le Rassemblement national. A force de ne pas la désigner comme adversaire, Marine Le Pen est arrivée en tête", regrette Christian Estrosi.
Interroger "le plus rapidement possible" la voix de la revendication de l'attentat du 14 juillet 2016
Christian Estrosi, a demandé "avec insistance" que les magistrats du parquet antiterroriste interrogent "le plus rapidement possible" le jihadiste Adrien Guihal, l'une des voix française de Daech. Il a été arrêté en Syrie en mai 2018 par les forces démocratiques syriennes (FDS). Les enquêteurs ont reconnu sa voix sur les messages revendiquant les attentats de Magnanville et de Nice. Le maire de Nice semble redouter que ce jihadiste, qui selon lui est peut-être "la clé" qui "fera avancer l'enquête" sur l'attentat du 14 juillet 2016, puisse s'évader ou mourir en détention.
Le gouvernement "aurait pu" maintenir le rembousement partiel de l'homéopathie
Le maire LR de Nice n'a pas voulu trancher sur le débat qui oppose les "pro" et les "anti" homéopathie. En revanche Christian Estrosi regrette que le gouvernement dérembourse totalement l'homéopathie d'ici 2021, estimant qu'il s'agissait "malgré tout d'un remède utilisé par des centaines de milliers de Français pour ne pas utiliser des antibiotiques avec les effets toxiques que ceux-ci peuvent avoir". Le maire de Nice a estimé que le gouvernement aurait pu maintenir le remboursement de l'homéopathie pour les "personnes âgées et les petits pensionnés, ceux qui ont peu de moyens" et à qui "cette médecine fait du bien".
Retrouvez l'intégralité de l'émission "8h30 politique" du mercredi 10 juillet 2019 :
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