Polémique autour d'Amélie Oudéa-Castéra, remaniement, vote de confiance... Le "8h30 franceinfo" de Jérôme Guedj

Le député PS de l'Essonne était l'invité du "8h30 franceinfo", samedi 13 janvier 2024.
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Le député PS de l'Essonne Jérôme Guedj, sur franceinfo, le 13 janvier 2023. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Jérôme Guedj, député PS de l'Essonne et porte-parole du Parti socialiste, était l'invité du "8h30 franceinfo", samedi 13 janvier 2024. Polémique autour de la scolarisation des enfants de la ministre de l'Education nationale, remaniement, vote de confiance... Il répondait aux questions d'Agathe Lambret et Jean-Rémi Baudot. 

Justification d'Amélie Oudéa-Castéra : un argument "absolument lunaire"

"C'est une forme  de séparatisme social qui est consacrée" , se désole Jérôme Guedj après les propos de la nouvelle ministre de l'Éducation nationale Amélie Oudéa-Castéra concernant la scolarisation de ses enfants dans le privé. 

Vendredi, la ministre a expliqué avoir transféré ses enfants d'un établissement public au privé en raison de sa "frustration" devant "les paquets d'heures" d'enseignement "qui n'étaient pas sérieusement remplacés" lors des absences de professeurs. Jérôme Guedj juge cet argument "absolument lunaire" et considère qu'il "illustre le décalage gigantesque dans le rapport à l'Éducation nationale". Il regrette que la ministre ait tenu ces propos "avec une forme de résignation et d'acceptation". Pour le député PS de l'Essonne, "derrière cette fuite dans le privé, il y a aussi l'idée d'aller chercher un entre-soi, des enjeux d'endogamie plus grands que dans l'école publique". Pour pallier le manque de professeurs, il plaide donc pour que "l'enseignement privé participe à la mixité sociale, à la carte scolaire". 
 
Jérôme Guedj reconnaît par ailleurs que son fils "est passé dans le privé" à un moment donné de sa scolarité "pour différentes raisons", sans s'étendre.

Le gouvernement Attal, un "gouvernement Sarkozy"

De manière générale, le porte-parole du Parti socialiste critique l'ensemble du nouvel exécutif. Il estime que cela aurait pu être "un gouvernement Sarkozy" dont il dit voir "l'ombre tutélaire dans la formation de ce gouvernement". Pour Jérôme Guedj, le remaniement met donc fin "à l'illusion du macronisme" et à la "fumisterie" que représente, selon lui, le "en même temps" plaidé par Emmanuel Macron lors de la présidentielle de 2017.

"Il faut tordre le cou une bonne fois pour toute à cette entourloupe qui consisterait à dire que la nomination de Gabriel Attal serait un signal envoyé à la gauche."

JĂ©rĂ´me Guedj

Ă  franceinfo

Il précise que si Gabriel Attal a bien été, un temps, au sein du Parti socialiste, il a "fait le choix en 2017 de rejoindre l'aventure d'Emmanuel Macron". Or Jérôme Guedj soutient qu'on "ne peut pas se revendiquer de l'héritage de la gauche quand on fait la réforme des retraites, la réforme de l'assurance-chômage, quand on décide d'une politique fiscale qui consiste à appauvrir l'État et à priver les services publics essentiels et quand on a une politique aussi vide en matière de logement". Le porte-parole du PS voit toutefois "une bonne nouvelle" à travers la nomination du nouvel exécutif, à savoir la réhabilitation "du clivage gauche-droite" à quelques mois des élections européennes.

Sans vote de confiance, "nous soutiendrons une motion de défiance"

Jérôme Guedj soutient que si Gabriel Attal fait "un discours de politique générale et le soumet au vote de confiance" , alors les socialistes "voteront contre", et le député prévient : "Si [Gabriel Attal] n'a pas le courage de se soumettre au vote de confiance, nous soutiendrons une motion de défiance".

La France insoumise a elle aussi menacé de déposer une motion de censure contre le nouveau gouvernement, si celui-ci ne demande pas la confiance du Parlement. Jérôime Guedj explique que la motion de censure "est le seul moyen pour les parlementaires de s'exprimer".

"La démocratie a été pas mal abîmée dans l'année qui s'est écoulée à coups de 49.3."

JĂ©rĂ´me Guedj

Ă  franceinfo

Jérôme Guedj regrette par ailleurs que ce discours ne soit toujours pas annoncé. "Nous sommes samedi, le Premier ministre a été nommé dans le courant de la semaine et je ne sais toujours pas à quel moment il fera un discours de politique générale", insiste-t-il. 

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Retrouvez l'intégralité du 8h30 franceinfo du samedi 13 janvier :

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