Résultats des législatives, entente à gauche, percée du RN... Le "8h30 franceinfo" d'Olivier Faure

Olivier Faure, le Premier secrétaire du Parti socialiste, était l'invité du "8h30 franceinfo", le 21 juin 2022 sur franceinfo. Il répondait aux questions de Sahlia Brakhlia et Marc Fauvelle.

Emmanuel Macron "va devoir apprendre à se confronter aux idées des autres"

Olivier Faure rencontre le président Emmanuel Macron mardi 21 juin. Le chef de l'État a invité les chefs de partis à l'Élysée pour tenter de trouver des alliances et... un nouveau gouvernement. "Dans le quinquennat précédent, j'ai voté des textes qui me paraissaient aller dans le bon sens, mais je voudrais aussi qu'il [Emmanuel Macron] entende que cette fois-ci, il n'a pas de majorité absolue et qu'il devra donc tenir compte ce que lui dit la gauche", a déclaré le premier secrétaire du PS sur franceinfo. Il entend notamment demander au président de porter le SMIC à 1 500 euros et de "revaloriser les pensions de retraite".

Nupes : "Tout va bien, nous nous entendons parfaitement"

Olivier Faure assure que la Nupes n'est pas divisée alors que les premières tensions apparaissent entre ses composantes au surlendemain du second tour des législatives. En proposant un groupe unique, Jean-Luc Mélenchon espérait chiper la place de premier groupe d'opposition de l'Assemblée nationale au Rassemblement national. "Nous sommes dans la même coalition. On a un projet partagé et donc nous sommes politiquement la première force de cet hémicycle", a réfuté le premier secrétaire du PS. "Un seul groupe au lieu de quatre, c'est beaucoup d'inconvénients : on a moins d'argent, moins de collaborateurs, moins de temps de parole,  moins de possibilités d'agir dans l'opposition", a-t-il expliqué. Il "n'exclut pas" pour autant de voter la motion de défiance proposée par LFI contre le gouvernement. Mais il faut en discuter d'abord, insiste-t-il.

Législatives : Olivier Faure accuse deux ministres de complaisance avec le RN

Le premier secrétaire du Parti socialiste (RN), Olivier Faure, a exigé du "maître des horloges" Emmanuel Macron qu'il "remette les pendules à l'heure", après des déclarations de deux de ses ministres à propos du Rassemblement national (RN). Il a visé en particulier le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, et le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau.

Il s'est ainsi indigné "d'entendre Éric Dupond-Moretti expliquer qu'il faut aller chercher les voix de l'extrême-droite au Parlement. Est-ce que vraiment, vous pensez qu'il y a une majorité possible avec l'extrême-droite, est-ce que vraiment ces gens-là pensent ce qu'ils disent ?", s'est-il insurgé. 

Quant à Marc Fesneau, Olivier Faure lui reproche d'avoir "expliqué", lundi sur franceinfo, "qu'il aurait finalement une préférence pour l'extrême-droite à la tête de la commission des Finances, plutôt que quelqu'un qui serait issu de la Nupes [Nouvelle union populaire, écologique et sociale]". "La présidence de la commission des Finances à l'Assemblée nationale revient au groupe le plus important de l'opposition", a affirmé le ministre de l'Agriculture.