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Ceta : Julien Bargeton dénonce "une forme d'hypocrisie" de la droite et de la gauche
Alors que l'accord de libre-échange entre le Canada et l'UE revient devant le Sénat à la rentrée, le chef de file des sénateurs LREM, invité du "8h30 politique" lundi, tacle les oppositions en rappelant que les discussions ont commencé avant l'arrivée de l'actuelle majorité présidentielle.
"Il faut sortir de la forme d’hypocrisie : [le Ceta] a été négocié sous Nicolas Sarkozy, finalisé sous François Hollande" , a rappelé Julien Bargeton, alors que le traité de libre-échange entre l'Europe et le Canada sera débattu au Sénat à la rentrée. "Maintenant, j’entends la droite et la gauche dire l’inverse, il y a une forme d’hypocrisie politique qui a aussi parfois contribué à la perte de confiance des politiques", a déclaré à franceinfo le sénateur de Paris et porte-parole du groupe En Marche, invité du "8h30 politique" lundi 12 août.
Le Ceta est entré en vigueur de façon provisoire le 21 septembre 2017 et selon Julien Bargeton, il a eu plusieurs effets positifs : "Nos exportations repartent au premier semestre 2019, elles croissent de plus de 8% avec le Canada. Il n’y a pas eu une invasion des produits canadiens en France", affirme-t-il. "C’est un traité qui a fait l’objet d’une évaluation tout à fait nouvelle, qui ne dépend pas de la Commission européenne ou du gouvernement, mais d’évaluations indépendantes qui montrent que les filières ne sont pas mises en danger par ce traité", a-t-il encore assuré.
Je suis favorable à la ratification de ce traité
Julien Bargetonà franceinfo
Les députés ont approuvé la ratification du Ceta le 23 juillet, le texte doit maintenant passer par le Sénat. "A priori bien sûr je suis favorable à la ratification de ce traité", a confirmé Julien Bargeton. Il a par ailleurs réclamé qu'un "débat ait lieu au Sénat, [comme] il a eu lieu à l’Assemblée, mais dans un contexte qui n’est pas le contexte actuel parce qu’aucune colère ne justifie la violence", a-t-il dit en dénonçant les récentes dégradations des permanences de députés qui ont voté en faveur du Ceta.
Social : la crainte de "l'attentisme"
Le patron des sénateurs LREM dit craindre davantage "l’attentisme que le blocage social", notamment sur les retraites. "Cette réforme des retraites est indispensable. Le président de la République s’y était engagé pendant son élection et les Français ont voté pour lui. Le système aujourd’hui est inéquitable, il est extrêmement illisible, il ne permet pas le financement des retraites à long terme", justifie-t-il.
Retrouvez l'intégralité de l'émission "8h30 politique" du lundi 12 août 2019 :
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