Violences policières : "Monsieur Castaner aurait déjà dû partir", estime Adrien Quatennens
"Les agents reçoivent des consignes. Ce sont leurs donneurs d'ordre qu'il faut mettre en cause" a déclaré le député La France insoumise Adrien Quatennens, invité du 8h30 de franceinfo.
"Monsieur Castaner est à mettre en cause depuis longtemps et aurait déjà dû partir. De la même manière que le préfet de police de Paris Didier Lallement", estime le député du Nord et coordinateur de La France insoumise Adrien Quatennens, à France info mardi 14 janvier, après plusieurs affaires de violences policières. Depuis la manifestation du jeudi 9 janvier contre la réforme des retraites, trois enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Paris et confiées à l'IGPN.
Cela s'ajoute à la mort d'un livreur à Paris, Cédric Chouviat, le vendredi 3 janvier dernier, après un contrôle routier controversé. La famille de Cédric Chouviat doit rencontrer le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner dans la journée de mardi. "Dans 'police républicaine', il y a 'républicaine'. Nous avons un véritable problème sur la doctrine employée par la police, estime Adrien Quatennens. Les agents reçoivent des consignes. Ce sont leurs donneurs d'ordre qu'il faut mettre en cause".
Le "changement de ton tardif" de Christophe Castaner
Lors de ses vœux à la police nationale lundi 13 janvier, Christophe Castaner a rappelé les forces de l'ordre à leur devoir d'"exemplarité" et à leur "éthique". "Cet appel à l'exemplarité, dans la bouche de M. Castaner, me fait penser que lui, comme responsable politique et ministre de l'Intérieur, ça fait longtemps qu'il aurait dû être appelé à prendre ses responsabilités", estime encore le député du Nord.
"Il y a un changement de ton très tardif, après une multitude d'incidents et après des mois de très mauvaise gestion de la question du maintien de l'ordre", juge le député du Nord, en pensant notamment aux manifestations des gilets jaunes ou bien, plus récemment, aux manifestations contre la réforme des retraites. "De plus en plus de manifestants craignent de venir manifester et ont peur de la police républicaine, c’est bien que nous avons un problème", a continué le député.
"On doit permettre la contestation sociale dans notre pays, pas la mater", lance Adrien Quatennens, qui nuance cependant : "Maintenant, je ne veux pas nier les difficultés que rencontrent les policiers et les gendarmes sur le terrain et leurs conditions de travail très largement dégradées, qui ne font pas exception à la règle du délitement de l’État républicain qui est en cours."
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