Audiovisuel public : la ministre de la Culture ne veut pas d'une gouvernance commune, une "usine à gaz" selon elle
Oui aux "rapprochements" dans l'audiovisuel public, non au "big bang organisationnel". Invitée de franceinfo mercredi 6 septembre, la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, s'oppose à la "proposition de loi du Sénat pour imaginer soit une fusion, soit une holding pour regrouper les forces de France Télévisions et Radio France".
"Sur le principe, j'entends l'enjeu qui est derrière, parce que je pense que les chaînes de l'audiovisuel public seront plus fortes en se rapprochant", explique-t-elle. Toutefois, "ces rapprochements peuvent se faire sans un grand big bang organisationnel et une usine à gaz qui créerait une superstructure qui s'appellerait une holding et qui complexifierait la hiérarchie, les prises de décision".
Le Sénat, aux mains de la droite, a adopté à la mi-juin en première lecture une proposition de loi sur l'audiovisuel qui prévoit notamment la création d'une holding, "France Médias", rassemblant France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l'Institut national de l'audiovisuel (INA). Ce texte doit maintenant être examiné par l'Assemblée nationale. Il a peu de chance d'y recevoir un accueil favorable, vu l'opposition du gouvernement et de la gauche.
>> Pourquoi le Sénat veut créer une "holding" pour l’audiovisuel public
L'exécutif ne s'est pas toujours opposé à une holding pour regrouper les fleurons du service public. La réforme de l'audiovisuel public prônée par Emmanuel Macron, lors de son premier quinquennat, prévoyait même la création d'une telle structure. Cette réforme, victime collatérale de la crise du Covid, a été abandonnée.
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