Robert Ménard juge que Nicolas Dupont-Aignan ferait "un excellent Premier ministre de Marine Le Pen"
Le maire de Béziers, proche du Front national, invité samedi de franceinfo, s'est réjoui du ralliement du patron de Debout la France à la candidate frontiste et appelle d'autres élus de droite à la rejoindre.
Robert Ménard, maire de Béziers (Hérault), invité de franceinfo samedi 29 avril, a apprécié le ralliement du président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, à Marine Le Pen, pour le second tour de la présidentielle, annoncé la veille.
Dupont-Aignan en chef de gouvernement
"Cette espèce de peur d'un certain nombre d'élus de droite de s'associer à Marine Le Pen est en train de disparaitre", a déclaré l'élu, proche du Front national (FN). Selon lui, Nicolas Dupont-Aignan "ferait un excellent Premier ministre de Marine Le Pen".
Ménard "souhaite" que Dupont-Aignan soit Premier ministre de Le Pen, que De Villiers soit à la défense ou aux affaires étrangères pic.twitter.com/cCDMsQCc99
— franceinfo (@franceinfo) 29 avril 2017
Robert Ménard "ne désespère pas" d'obtenir "dans les jours qui viennent" d'autres ralliements. Robert Ménard cite notamment le nom de Philippe de Villiers. "Evidemment, j'espère qu'il va prendre ses responsabilités", a-t-il déclaré, le voyant "à la tête des armées ou de la diplomatie".
Des propos de J.-M Le Pen "dégueulasses"
Le maire de Béziers a critiqué Jean-Marie Le Pen, après le commentaire du président d'honneur du FN qui a estimé sur Youtube que l'on avait "plutôt rendu hommage à l'homosexuel qu'au policier" lors de la cérémonie en mémoire de Xavier Jugelé tué dans l'attentat sur les Champs-Elysées. "C'est non seulement stupide, mais c'est dégueulasse, de dire des choses comme ça", a déclaré Robert Ménard. "Moi je suis contre le mariage pour tous, mais je suis pas homophobe. Ça me choque profondément", a-t-il ajouté.
Le fondateur du FN
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a estimé que l'hommage à X. Jugelé célébrait davantage "l'homosexuel" que "le
policier" assassiné sur les Champs-Elysées https://t.co/40BfEXyqgs
"Il est une espèce de rente de situation pour le système malheureusement, chaque fois on ressort Jean-Marie Le Pen pour dire des énormités", a expliqué Robert Ménard. Pour le maire de Béziers, cette sortie du président d'honneur du FN, est une façon pour Jean-Marie Le Pen de "régler continuellement des questions avec sa fille [Marine Le Pen]". "J'ai écouté le compagnon de ce policier tué, et il m'a touché. Sa sexualité, c'est son affaire", a expliqué Robert Ménard.
Des rappels historiques fustigés
"Qui peut sérieusement penser qu'on est à la veille de l'arrivée des nazis au pouvoir" a réagi Robert Ménard, le maire de Béziers, proche du FN, ce samedi sur franceinfo. "Je veux bien qu'on utilise l'histoire mais monsieur Macron qui accuse le Front national d'avoir tué le général de Gaulle... Le Front national a été créé en 1972 c’est-à-dire bien après...". Le maire de Béziers réagissait aux propos d'Emmanuel Macron sur l'OAS. "Mme Le Pen défend les couleurs d'un parti qui a conduit des attentats contre le général de Gaulle, qui a encore les enfants
de ces protagonistes dans ses rangs, qui s'est construit sur
l'anti-gaullisme et contre la République française", avait déclaré le candidat d'En Marche !.
Pour Ménard, on ne peut pas "sérieusement penser qu'on est à la veille de la seconde guerre mondiale" : "il n'y a pas de chasse aux juifs" pic.twitter.com/0REJT06F6L
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Pour Robert Ménard, "on n'est pas dans les mêmes contextes, il n'y a pas aujourd'hui de chasses aux juifs, de violences par rapport à une minorité". Le maire de Béziers qui a été condamné mardi à 2 000 euros d'amende pour "provocation à la haine et la discrimination", pour avoir déclaré qu'il y avait trop d'enfants musulmans dans les écoles de sa ville, assure : "Je ne les montre pas du doigt. Je décris ce qui est". Il a fait appel de cette condamnation.
La presse vue comme "un problème"
Robert Ménard a dénoncé ce qu'il voit comme "un vrai problème avec la presse". "Il y a une presse d'un parti pris... "
Pour dénoncer le "parti pris" de la presse, Robert Ménard prend l'exemple de "France impôt", lapsus volontaire pour "franceinfo" pic.twitter.com/POPu8P7vIX
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Interrogé sur la présence à Amiens chez Whirlpool d'Emmanuel Macron, qui a demandé d'"arrêter les caméras", Robert Ménard a estimé que le candidat d'En marche ! "essaye de se sortir d'une situation difficile". "Il le fait sur le dos de la presse, parce qu'elle est détestée par les gens, qui se méfient des journalistes", a-t-il déclaré.
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