Fin de vie
Après avoir perdu
beaucoup de temps et de matière grise dans le pittoresque débat sur le mariage
gay et alors qu'on réveille les vieilles querelles sur le poids sociétal envers
l'identité sexuelle des enfants en nous faisant croire que faire jouer les
garçons aux cowboys et les filles à la poupée est une aliénation culturelle, il
y a enfin un débat qui est posé et qui mérite de l'être : celui de la fin
de vie.
Pendant trois week-ends ce qui n'est pas le Pérou, mais pas
rien non plus, une vingtaine de citoyens sélectionnés par l'IFOP et à l'écoute
de personnalités supposées compétentes ont planché sur ce que les militants les
plus en pointe appellent le " droit
à mourir fans la dignité ". Autrement dit les problèmes éthiques, moraux,
sociétaux et juridiques posés non pas par les conditions de vie mais par les
conditions de mort. En filigrane, les mots d'euthanasie et de suicide assisté.
Conclusion de cette commission, qui comme toutes les
commissions n'engage personne et n'augure en rien de l'avenir, " la
possibilité de se suicider par assistance médicale et l'aide au suicide
constituent un droit légitime du patient en fin de vie ou souffrant d'une
pathologie irréversible selon son consentement et sa conscience. "
Alors qu'il nous soit permis de dire " bravo ". Voilà
enfin qu'on s'intéresse à l'humain, à la réalité irréversible de la fin de vie,
à la douleur des vieux et des grands malades, aux problèmes posés par
l'allongement de la durée de l'existence et les pathologies liées au vieillissement
de la population.
Il serait bon que chacun comprenne une fois pour toutes que
la vie est une maladie sexuellement transmissible et toujours mortelle et que
le vrai problème n'est pas la mort en elle même mais le mourir.
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