Le tweet qu'on attendait
Ils sont
ravis car Madame Trierweiler (qui revendique toujours d'être considérée comme
l'une de leurs consœurs) leur a refilé un sujet en or, une sorte de scoop, de
quoi ouvrir et nourrir les journaux plusieurs jours durant. Ils sont ravis car
consciemment ou inconsciemment, ils cherchaient ou plutôt attendaient une occasion
de marquer leur indépendance vis à vis du nouveau pouvoir.
C'est peu de dire
que Nicolas Sarkozy n'a pas été épargné par les médias lors de son quinquennat.
Sans doute est-ce de sa faute, mais là n'est pas la question. Du Fouquet's au
yacht Bolloré, du bouclier fiscal à l'Epad, de "Cécilia reviens" à "Carla
c'est du sérieux" en passant par le prince Jean, rien ni personne dans
son entourage n'aura trouvé grâce aux yeux de la grand'presse. D'ou
l'accusation stupide mais bien réelle entendue un peu partout : "journalistes, tous de gauche !".
A tort ou à raison,
les médias se sentaient presque obligés de prouver à leurs lecteurs, auditeurs
ou téléspectateurs qu'ils ne seraient pas plus complaisants avec le nouveau
président qu'avec l'ancien. Sauf qu'en s'arrêtant au feu rouge, en vivant dans
un trois pièces et ne portant ni Patek Philippe au poignet ni Ray Ban sur le
nez, le président normal ne donnait pas beaucoup de grain à moudre aux méchants
plumitifs.
Le tweet-Weiler est
donc arrivé dans les rédactions comme une sorte de "paquet cadeau",
une aubaine éditoriale, une occasion donnée à toute la presse de s'affranchir
du procès en anti sarkozysme qui a été instruit contre elle.
Bien sur, le soufflé
va retomber. Mais l'Elysée d'aujourd'hui est dans le viseur de la presse comme
le fut l'Elysée d'hier. L'état de grâce politique de François Hollande n'a
jamais existé. Son état de grâce médiatique est déjà terminé.
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