Bientôt des centrales nucléaires sur des plateformes au milieu de l'océan ?
Ces futures centrales nucléaires flottantes sont au cœur de l'actualité depuis un accord, annoncé mardi 26 novembre, entre Core Power, un spécialiste du nucléaire naval, et Westinghouse, la nouvelle coqueluche des mini-réacteurs. On l’oublie, mais en France, la Corse, la Martinique et beaucoup d’îles sont aujourd’hui très dépendantes du diesel ou du fioul pour leur électricité. Alors qu’en métropole, elle est largement décarbonée grâce au nucléaire. Et c’est la même chose dans le monde entier.
Dès qu’on se trouve dans une zone isolée, bien souvent, l’électricité est d’origine fossile. On multiplie les installations solaires ou éoliennes. Mais comme il s’agit d’énergies par nature intermittentes, cela reste difficile de basculer sur une électricité totalement décarbonée. C’est là qu’intervient le nucléaire. Notamment les mini-réacteurs qui pourront désormais être installés sur des plates-formes flottantes en pleine mer.
Décentraliser la production d’électricité
Ces "Small Modular Reactor", des petits réacteurs modulaires ont été inventés par les militaires pour les sous-marins et les bateaux, aujourd’hui, tout le monde cherche à les décliner en version civile. Comme ils sont moins chers, plus petits et intrinsèquement plus sûrs, ils permettraient de décentraliser la production d’électricité au niveau d’une usine, d’un quartier, d’une petite ville ou d’une île ; toujours en complément des énergies renouvelables. L’intérêt d’avoir désormais une option en pleine mer les met à l’abri de certaines catastrophes, comme les tremblements de terre ou les tsunamis.
Il y a de plus en plus de scepticisme autour de ces mini-réacteurs et ça se comprend. La technologie est difficile à maîtriser. Certaines start-up ont fait des promesses qu’elles ne pouvaient pas tenir. Et il est vrai qu’aujourd’hui, la quasi-totalité de ces mini-réacteurs est toujours à l’état de projet ou de prototype. Du coup, le doute s’installe. Reste que celui de Westinghouse, celui qui doit être installé sur plateformes offshore, est l’un des premiers à entrer en phase préliminaire d’évaluation de sa sécurité. Une étape décisive avant sa commercialisation.
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